En Birmanie, ces premiers résultats signifient une victoire quasi sans partage pour les militaires, rapporte notre envoyé spécial à Rangoun, Nicolas Rocca. Alors qu’il reste encore plus de 160 circonscriptions qui doivent s’exprimer, le parti a déjà plus que triplé son score de 2020.
Selon un officiel de l’Union de la solidarité et du développement (USDP) la formation proche de la junte aurait remporté 82 des 102 sièges en jeu lors de cette première phase, et le parti a remporté les huit circonscriptions de la capitale Naypyidaw, a-t-il ajouté. Si l’on ajoute à cela les sièges qui sont déjà réservés constitutionnellement à l’armée, cela offre à la junte déjà quasiment la majorité à la Chambre basse.
Sur place, ces résultats ne sont pas une surprise pour grand monde, bien qu’il y ait eu peu de réactions officielles : toute critique peut être envoyé en prison. Mais beaucoup assurent n’avoir aucune confiance dans le processus électoral. La participation ce dimanche 28 décembre était très faible, incomparable avec les trois précédents scrutins.
Après avoir pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021, la junte présente ces élections législatives comme un retour à la démocratie, mais de nombreux pays et observateurs internationaux dénoncent une manœuvre destinée à pérenniser le régime.
