L’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC) a officiellement changé de direction. Lors de la cérémonie de passation de service avec son successeur, Moustapha Ka, le président sortant Serigne Bassirou Guèye a dressé un bilan chiffré qu’il qualifie de « satisfaisant », marqué par une nette progression des indicateurs de performance sur les trois années de son mandat.
En 2024, l’OFNAC a enregistré 397 plaintes et dénonciations, soit une hausse de plus de 300 % par rapport à l’année précédente. Sur les 2 442 plaintes reçues depuis la création de l’institution en 2012, près d’un sixième a été déposé au cours de cette seule année, traduisant une mobilisation accrue des citoyens.
Sur le plan des enquêtes, 16 rapports ont été finalisés et transmis aux autorités judiciaires sous le magistère de Serigne Bassirou Guèye. Ce chiffre représente près de 30 % des 55 rapports produits par l’OFNAC depuis sa mise en place.
Le contrôle du patrimoine des agents publics a également constitué un axe majeur de l’action menée. À ce titre, 1 060 déclarations d’entrée ont été réceptionnées, 762 dossiers intégralement vérifiés et 156 procédures de contrôle d’évolution de patrimoine engagées afin de détecter d’éventuels cas d’enrichissement illicite.
Face aux manquements constatés, l’OFNAC a adressé près de 1 000 lettres de relance aux assujettis en retard. Certaines notifications ont été transmises par voie d’huissier, traduisant une volonté de renforcer le caractère contraignant des obligations déclaratives.
Enfin, le président sortant a souligné que l’OFNAC figure désormais parmi les rares structures publiques entièrement à jour dans la publication et la transmission de ses rapports annuels au Chef de l’État, couvrant la période 2014-2024.
