Alors que les syndicats du patronat étaient en conférence de presse, ce matin, pour étaler leurs préoccupations, une absence notable s’est fait remarquer : celle de Serigne Mboup. Le patron de Ccbm dénonce le manque de démocratie dans les instances du patronat. Les organisations du Secteur privé national ont tenu ce vendredi 09 septembre une conférence de presse. Les préoccupations majeures des entreprises au regard du contexte politique, économique et social actuel étaient à l’ordre du jour. Le président du Conseil national du patronat (Cnp) du Sénégal a listé les problèmes. «Notre secteur est confronté à de nombreuses difficultés. Les entreprises ne peuvent plus contenir les impacts des crises exogènes», a fait savoir Baïdy Agne. Il a évoqué entre autres les secousses de la crise sanitaire, le renchérissement substantiel des coûts du fret… Les organisations du Secteur privé national appellent ainsi à un dialogue public/privé partageant les mêmes valeurs sur les questions de grande importance républicaine comme la souveraineté économique dans les concessions et les secteurs stratégiques porteurs de croissance.»
Installation de l’Assemblée nationale : Attention au non-respect de la parité alternée, cause de nullité de l’élection du bureau
Après les élections législatives du 31 juillet dernier, le Sénégal s’achemine vers l’installation, ce 12 septembre (lundi prochain), de la 14ème législature de l’Assemblée nationale. Elle sera composée de 73 femmes soit 44% et 92 hommes (56%). Pour le Réseau national de veille et d’alerte pour le respect de la loi sur la parité aux élections (Rnva) sous la coordination du Conseil sénégalais des femmes (Cosef) c’est une grande avancée qui donne la 4ème place au Sénégal au niveau africain et la 18ème au plan mondial.
Dans le cadre de la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale et de ses commissions, le Réseau national de veille et d’alerte pour le respect de la parité, par la voix de sa présidente, Rokhiatou Gassama, rappelle les dispositions législatives et réglementaires sur la parité absolue applicables aux instances électives et semi-électives. Conformément à l’article 7 alinéa 5 de la Constitution qui dispose que «la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et aux fonctions», la loi 2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue Homme-Femme a été adoptée, suivie d’un décret 2011-819 du 16 juin 2011 et intégrée dans le Code électoral.
Le Rnva met sur la table l’article 1 de la loi sur la parité qui dispose que «la parité absolue homme-femme est instituée au Sénégal dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives». Mieux, le décret d’application cite parmi les institutions concernées, l’Assemblée nationale, son bureau et ses commissions. Ces dispositions sont d’ailleurs transposées dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale par la loi 2015-19 du 18 août 2015. Rokhiatou Gassama et ses camarades soulignent avec vigueur que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale dispose en son article 13 que «le bureau de l’Assemblée nationale comprend outre le président, le vice-président…».
Par conséquent, Rokhiatou Gassama se veut claire : un (e) président (e) élu (e) dans le bureau ou une commission fait partie intégrante de ce bureau ou de cette commission. Et son suivant devra nécessairement de sexe opposé pour respecter les conditions de la parité alternée telle que stipulée par la loi.
D’ailleurs, à ce titre, rappelle la présidente du Rnva, concernant l’élection des membres des bureaux des institutions totalement ou partiellement électives, la Cour suprême, à travers deux arrêts N°02 et N°17 respectivement datés des 8 janvier et 26 février 2015, considère sans détour que les présidents d’institutions font partie du bureau. Rokhiatou Gassama persiste et signe : «le non-respect de la parité alternée est une cause de nullité de l’élection des membres des bureaux et des commissions». En définitive, le Rnva invite les députés nouvellement élus à observer et ou à faire observer la parité ce 12 septembre, jour de l’installation très attendue du bureau de la 14ème législature.
(Nanko BAGAYOKO)
5 morts sur l’axe Koungheul – Kaffrine : Le chauffeur du camion condamné à 01 an de prison ferme
Le verdict est finalement tombé, après le jugement du chauffeur du camion impliqué dans l’accident sur l’axe Koungheul-Kaffrine ayant fait 05 morts. Poursuivi entre autres pour mise en danger de la vie d’autrui et négligence, il avait avoué au tribunal qu’il ne détenait qu’un seul triangle de signalisation et l’avait mis derrière le camion lorsque son véhicule était tombé en panne sur la route. Le tribunal a ainsi décidé de le condamner à 01 an de prison ferme. Pour rappel, deux bus étaient entrés en collision au niveau de cet axe routier faisant 5 morts dont les deux chauffeurs et plusieurs blessés. Le chauffeur du camion qui a provoqué l’accident suite à un mauvais stationnement dû à un manque de triangle de signalisation, a été finalement fixé sur son sort…
Troisième mandat : la réponse de Macky Sall à Bloomberg
Ce dernier est resté sur sa position adoptée jusque-là : ni oui ni non. «Je n’ai jamais répondu à cette question dans mon pays, je ne vais pas le faire à l’étranger !», a esquivé Macky Sall, repris par Le Quotidien dans son édition de ce vendredi.
Le journal signale que le président de la République s’est empressé d’ajouter : «Je ne suis pas quelqu’un qui cherche à dévoyer la démocratie.»
Hivernage : la cause des fortes pluies détectée
Comme en 2021, l’hivernage est pluvieux en 2022. A l’exception de Kédougou, toutes les régions du Sénégal sont excédentaires. Dakar, par exemple, est déjà à 612,5 mm de pluie alors que sa moyenne normale à cette période est de 272 mm.
C’est Diabel Ndiaye, le chef du service climatologie de l’ANACIM, qui donne ces informations dans Source A. Selon le climatologue, ces fortes pluies sont dues à un phénomène appelé «nignan». «C’est le refroidissement des eaux du pacifique au niveau des bassins océaniques, explique-t-il. (…) Nous l’avons régulièrement au large des côtes sénégalo-mauritaniennes. Ce réchauffement favorise une bonne rentrée de mousson et le maintien du front intertropical.»
Diabel Ndiaye ajoute : «La majeure partie des systèmes qui se sont développés ont bien arrosé la façade occidentale du pays. Ce qui fait que sur tout l’axe Ziguinchor, Dakar, un peu vers Lompoul, Léona, Thiès et Cap Skirring, les pluies ont été beaucoup plus présentes.»
Le climatologue a également pointé la «variabilité climatique», «une des composantes du changement climatique». C’est, dit-il, ce qui «fait que d’une année à une autre, nous pouvons avoir une saison sèche, une année pluvieuse ou une année déficitaire. Et qu’à l’intérieur d’une année, nous pouvons aussi avoir des séquences humides très renforcées».
L’expert est formel : «Nous ne sommes pas à l’abri des phénomènes extrêmes avec beaucoup de pluies.»
Sitor Ndour face à A. Thiaw : la pommade, le caleçon beige, le sang et le sperme
L’ancien directeur général du COUD et son accusatrice étaient face-à-face devant le bureau du juge chargé de leur dossier. Compte-rendu.
Le juge du deuxième cabinet, Mamadou Seck, poursuit les auditions dans le cadre de l’instruction de l’affaire Sitor Ndour, accusé de viol par sa domestique, A. Thiaw. Après la plaignante, mardi dernier, c’était au tour du mis en cause de passer hier, jeudi, devant le magistrat instructeur.
D’après L’Observateur, Sitor Ndour a une nouvelle fois balayé les accusations portées contre lui. Il a assuré que le jour des faits, lundi 11 juillet, A. Thiaw l’a trouvé dans sa chambre pour lui dire qu’elle avait mal à une main. Il lui masse la partie endolorie avec une pommade.
Quelques minutes après que A. Thiaw est retournée dans sa chambre, Sitor Ndour assure l’y avoir rejoint histoire de s’enquérir de son état. Elle la trouve en train de pleurer, se plaignant toujours de sa main. Il lui suggère d’aller voir sa mère et de lui demander de la conduire à l’hôpital. La fille s’exécute.
L’ancien directeur général du COUD rapporte que c’est quelques heures plus tard que A. Thiaw revient chez lui accompagné de sa mère, Nd. Dionne, pour l’accuser de viol.
Conseil d’amis
L’Observateur informe que Sitor Ndour a reconnu avoir cherché à étouffer l’affaire. L’enregistrement audio de sa conversation avec la mère de la victime présumée en est la preuve. «Même si je ne l’ai pas violée, je ne voulais pas que l’affaire éclate, a justifié le mis en cause face au juge. Elle m’accuse de choses graves.»
Sitor Ndour poursuit : «(…) Ce sont mes amis qui m’ont conseillé de régler l’affaire à l’amiable. Ils m’ont dit que sa maman veut de l’argent… Que je n’ai qu’à lui donner une somme et qu’on en parle plus. C’est alors que j’ai appelé la dame Nd. Dionne pour négocier avec elle. Je lui ai dit que je suis prêt à lui donner de l’argent pour qu’on en parle plus.»
Après avoir écouté le récit de l’accusé, le juge a organisé la confrontation entre ce dernier et la plaignante. L’accusatrice a démenti Sitor Ndour, assurant que son ex-patron l’a trouvée dans sa chambre, a fermé la porte à clé, s’est jeté sur elle et l’a violée.
A. Thiaw précise que son bourreau présumé l’a maîtrisée d’une main et a défait son pantalon de l’autre pour arriver à ses fins. Elle ajoute qu’il y avait du sang et du sperme sur sa culotte et sur le drap.
Tests négatifs
Lorsque le juge lui demande pourquoi elle n’a pas remis aux enquêteurs sa culotte qui aurait été tâchée de sang et de sperme, A. Thiaw répond qu’elle avait lavé ses habits juste après les faits supposés. Elle s’est ensuite souvenu que Sitor Ndour portait un caleçon beige, ce que le concerné a rectifié en affirmant que celui-ci était blanc avec des motifs.
L’Observateur rapporte que le juge a relevé quelques éléments qui pourraient bétonner la défense de Sitor Ndour : les examens de chirologie (pour détecter des traces de violence sur les mains) et les tests pour retrouver de traces de sperme sur le sexe de A. Thiaw sont négatifs.
En plus, ajoute le journal, les gendarmes-enquêteurs affirment n’avoir trouvé ni trace de sang ni trace de sperme sur le drap du viol présumé. Sans compter que les médecins ont noté chez la plaignante une défloraison ancienne de l’hymen.
Le journal renseigne qu’à l’issue de la confrontation avec la partie civile, l’avocat de Sitor Ndour, Me Ousmane Sèye, a introduit une demande de liberté provisoire.
Kaolack : le jour où l’imam Ndao a sauvé l’Etat
N’acceptez pas à Macky ce qu’il a refusé à Wade.
Promogem : Yaye Fatou Diagne signe un partenariat avec 17 communes
Yaye Fatou Diagne a annoncé jeudi l’enrôlement de 17 communes dans le cadre du Programme de modernisation et de gestion des marchés (Promogem) qu’elle est chargée de coordonner. Ce programme découle du besoin d’améliorer l’offre infrastructurelle, en partenariat avec les collectivités locales. Yaye Fatou Diagne indique que ce partenariat est primordial, étant donné que, par principe, la reconstruction, la réhabilitation et la gestion des marchés sont du ressort des collectivités territoriales. Elle s’exprimait dans le cadre d’un atelier de partage des activités du Promogem, à l’intention des collectivités locales, des partenaires techniques et financiers et de la presse. A cette occasion, une signature symbolique de conventions de partenariat a été effectuée avec les maires de Sokone, Labgar, Mbackè, Sandiara ou encore Pire Goureye. Yaye Fatou Diagne fait remarquer que c’est en réponse au caractère urgent de la question que le président de la République a pris la décision de créer, en 2021, une agence autonome en charge de la modernisation et de la gestion des marchés ; pour que l’Etat central accompagne les collectivités locales. Elle souligne qu’en créant cette agence, le président de la République a donné l’opportunité au Promogem de mobiliser des partenaires privés qui pourraient accompagner de façon plus accélérée la modernisation des marchés. « Nous avons invité à cet atelier les maires qui sont nos partenaires, et surtout les établissements financiers, c’est-à-dire les banques, les systèmes financiers décentralisés et les structures d’appui de l’Etat pour accompagner le Promogem dans la construction des nouveaux marchés. Nous avons fait des plans et nous avons tenu des réalités de notre pays, avec les difficultés de recasement des commerçants occupant les marchés. Nous souhaitons faire des montages financiers avec nos partenaires d’appui et les structures financières pour accompagner ces commerçants. Nous sommes en collaboration avec les collectivités locales qui vont nous céder les assiettes foncières des marchés que nous pourrons ériger en titres. Les commerçants auront des titres de propriété qui vont servir de garantie pour les banques parce que, dans un partenariat, il faut que chacun des partenaires soit rassuré » assure la coordonnatrice du Promogem. Elle ne manque pas de faire appel à une mobilisation multisectorielle. « Nous espérons avoir l’accompagnement des banques, des systèmes financiers décentralisés et aussi des structures d’appui de l’Etat comme la Der, le Fongip, le Promise, le Fonds d’entrepreneuriat féminin et tout cela c’est dans un type de montage bien défini. C’est cela l’objet de l’atelier d’aujourd’hui. Nous comptons aussi mobiliser des privés. Nous avons invité le Club des investisseurs du Sénégal qui demande à l’Etat de l’intégrer dans les grands chantiers. C’est une occasion pour nous d’inviter les membres du Club des Investisseurs du Sénégal à s’impliquer pour la réalisation de ce projet » ajoute Yaye Fatou Diagne.









