Babacar Mbaye Ngaraf qui est le premier à être entendu par la Dic dans le cadre de l’information judiciaire sur les contrats de concessions pétro gazières est victime de menaces de mort. Le président de l’Alliance Sauver le Sénégal qui déclare connaître les auteurs des menaces se dit déterminé à se battre sur tous les terrains, afin que la vérité sur l’affaire pétrotim éclate. Entretien.
Vous avez été convoqué à la Dic. Votre audition contribue t-elle à la manifestation de la vérité ?
Nous avons été à deux reprises à la Dic. La première pour audition et la seconde pour complément d’information. C’est une enquête en cours dont nous n’avons pas le droit de divulguer les aspects. Mais, pour que la vérité éclate, nous avons exprimé notre souhait de voir des gens comme Baba Aïdara, Me Abdoulaye Wade, Clédor Sène soient entendus. Ils peuvent contribuer à l’issue de l’enquête.
Vous êtes victimes de menaces et d’insultes. Qui sont les auteurs et pourquoi ?
Les menaces et insultes sont faites face à notre engagement aux côtés du peuple mobilisé pour que la vérité éclate avec la publication du rapport de Nafi Ngom Kéïta sur le pétrole et le gaz. Après notre audition, nous avions pris l’initiative d’organiser une marche à Guédiawaye. Mais, pour des raisons d’ordre public, nous avons convenu avec le préfet de changer la date. C’est ainsi que nous avons retenu la date du 4 courant. Mais, pour compromettre notre initiative, des jeunes proches du maire de Guédiawawaye ont décidé d’organiser une marche le même jour. Pour éviter l’affrontement, nous avons décalé en retenant la date du 6 juillet. Depuis on est l’objet de toutes sortes de menaces et d’insultes. Nous avons les numéros de provenance et espérons que le procureur qui va être saisi sera diligent comme il l’est avec la plainte de Farba Ngom pour laquelle il a décerné un mandat d’amener contre l’auteur de la diffamation présumée du député.
De telles menaces vous ébranlent-elles ?
Absolument pas. Car elles ne nous empêchent pas de se battre pour la renégociation des contrats et le recouvrement des biens spoliés. Si le gouvernement a pu reprendre à des élèves maîtres leur droit acquis, pourquoi ne le ferait-il pas avec le pétrole et le gaz en renégociant les contrats ? La stratégie de diversion, de déroute et de déconcentration ne m’ébranle pas. Je leur fais don de ma personne et qu’ils utilisent les pinceaux les plus secs, les points les plus noirs et les insultes les plus laides.
En dehors d’une plainte que comptez-vous faire face à ces menaces ?
Je rappelle que mon objectif du moment c’est que la lumière soit faite sur cette affaire révélée pour la première fois par Me Abdoulaye Wade en 2014. Le ministre de la Justice a déclaré qu’Aliou Sall est un musulman. Combien de musulmans sont en prison aujourd’hui ? Il ne faut pas que les conclusions qui sortiront de l’enquête connaissent le même sort que certains rapports. Pour ceux qui me menacent en tant qu’insulteurs professionnels d’une société d’insulteurs, je leur donne rendez-vous après la marche du 6 juillet à Guédiawaye. Ils auront nos jeunes patriotes en face..Quant à moi, je défie leurs mentors de nous retrouver sur la plage pour un corps à corps entre hommes.