«Le ministre reconnaît les difficultés rencontrées dans l’application de la loi de 2014 sur la baisse des loyers à Dakar, dont l’objectif majeur était de soustraire les locataires aux injustices des bailleurs, tout en aidant à réduire les charges des ménages», affirme un rapport de la commission des finances de l’institution parlementaire, dont l’Aps a obtenu une copie.
«Pour pallier les contraintes de son effectivité et surmonter les difficultés constatées» dans l’application de cette loi, «le chef de l’État a [demandé] l’assainissement du secteur par une profonde réorganisation des professions de promoteur et d’agent immobiliers», ajoute le document, citant le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique.
Selon le texte, Abdou Karim Fofana a annoncé aux membres de la commission des finances la création prochaine d’un «observatoire de l’immobilier», dont l’une des missions sera d’«étudier les tarifs des loyers par zone», en vue d’une meilleure application de la loi sur les loyers.
Certains promoteurs immobiliers ont refusé d’appliquer cette loi, d’autres les ont rejoints dans ce refus, des mois ou des années après l’entrée en vigueur de la baisse des loyers, au grand dam des locataires.
Les députés ont examiné samedi matin le projet de budget du ministère de l’Urbanisme pour 2020. Le gouvernement va octroyer 75.633.732.151 Cfa à ce département ministériel. La rubrique «pilotage, gestion et coordination administrative» va bénéficier d’une allocation de 1.812.302.784 Cfa, selon un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Les crédits alloués à la rubrique «aménagement et développement urbain» s’élèvent à 10.319.339.000 Cfa, ajoute le document remis aux journalistes lors de l’examen du budget par les députés réunis en séance plénière.
Le logement, la construction d’équipements et d’infrastructures publics bénéficient de 39.772.670.161 Cfa. Le gouvernement a prévu 23.729.420.206 Cfa pour le cadre de vie.