Se disant agent administratif en service au ministère de l’Environnement et du Développement durable, Cheikh Ndiaye, né le 30 septembre 1980 à Kaolack, a été écroué depuis vendredi dernier pour « escroquerie via les systèmes informatiques mais aussi usurpation d’identité et de fonctions ». D’après les révélations faites par le journal « Libération », des ministres et directeurs généraux de sociétés publiques ont été plumés par Cheikh Ndiaye qui avait usurpé, grâce à ses complices (recherchés en ce moment), l’identité de la députée Yéya Diallo.
Tout est parti d’une plainte de Yéya Diallo qui a révélé aux policiers de la Division spéciale de cybersécurité (DSc), avoir reçu un appel du Directeur général de l’Agriculture, Oumar Sané, laissant penser qu’elle aurait sollicité ce dernier pour une aide financière s’élevant à 50.000 Fcfa pour se rendre à Kedougou. La dame Diallo a dénoncé aussi que quelques jours plus tard, Yéya Diallo a aussi reçu des messages de condoléances de deux ministres « ayant appris finalement le décès de sa maman ». Ils lui confieront avoir envoyé chacun 500.000 Fcfa pour participer à l’évacuation supposée de sa maman.
Le Directeur des Transports routiers, Cheikh Omar Gaye, a été aussi la cible du malfaiteur. Mais ce dernier, qui a compris l’arnaque, a alerté immédiatement la parlementaire qui a déposé plainte. Par ailleurs, le pistage du numéro incriminé, a mené les enquêteurs de la Dsc à Keur Massar où ils ont interpellé, à la Cité Sapco, Cheikh Ndiaye et son épouse A.Bocoum.
La perquisition effectuée au domicile de Cheikh Ndiaye a permis de retrouver le fameux téléphone Itel (2160), qu’il avait soigneusement dissimulé dans un sac de riz, ainsi qu’une dateuse, un encrier et un gyrophare de couleur rouge. Mis en face de ces découvertes, Cheikh Ndiaye est passé aux aveux pour ensuite se confondre en excuses et regrets.
Malgré le désistement de Yéya Diallo, le parquet a ouvert une information judiciaire. Le mis en cause a été finalement placé sous mandat de dépôt par le juge du premier cabinet.