Par Mohamed NDJIM
Qu’il s’agisse de la transformation de ressources halieutiques, du maraîchage ou encore du commerce, les activités micro entrepreneuriales sont elles aussi freinées voire stoppées net par la covid-19. Cela se traduit de manière concrète par une baisse de revenus pour les femmes s’activant dans ces secteurs. La capitale du Fouladou ne fait pas exception. Tribune est en mesure d’affirmer, sans doute aucun, que certaines d’entre elles font face à de graves tensions de trésorerie. Elles vivent aussi un certain malaise social, car incapables d’honorer leurs traites auprès de Microcred, institution de Microfinance qui ne leur fait aucune concession à l’heure actuelle. Résultat des courses : des coups de fils appuyés, des visites d’agents pour recouvrer les créances auprès des femmes qui avaient emprunté des fonds pour dérouler des activités génératrices de revenus. Un plaidoyer est fait auprès de Microcred afin qu’un moratoire soit accordé à ses clientes.
Le commissariat central et l’exécutif local ont été informés de cette situation, mais ils ne peuvent que se limiter à jouer les bons offices. En effet, après avoir interdit les licenciements et rendu difficile la mise au chômage technique des employés, le Président Macky Sall avait demandé au gouvernement de négocier avec la banque centrale et les banques commerciales un moratoire sur les échéances de crédit des particuliers. Cette volonté n’a pas été suivie d’effet, malgré les appels du pied lancés par l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif). Résultat des courses, toutes les sollicitations faites pour le report d’échéances durant la crise sanitaire ont été suivies d’un refus déguisé, laissant les clients impuissants face aux desiderata des banques. Les différentes créances sont gérées au cas par cas, avec plus ou moins de souplesse selon les institutions financières.
Microcred a décidé d’être intransigeant pour le respect des échéances ; d’où l’appel au secours des femmes qui ne savent plus à quel saint se vouer face au poids de la dette.