Dialogue politique : Le pouvoir joue le jeu de l’opposition

Lors de la réunion de consolidation des termes de référence du dialogue politique qui s’est tenue hier à la Direction générale des élections, la majorité présidentielle, représentée par Cheikh Sarr du parti Niaxx Jarinu, s’est montrée encline à accepter la proposition de l’opposition allant dans le sens de mettre en place une commission cellulaire dirigée par une personnalité neutre en vue de piloter le processus. Mettant en avant la bonne volonté du camp présidentiel, Cheikh Sarr d’indiquer, à l’issue de la rencontre, que  la majorité a affiché toute sa disponibilité à travailler et à discuter de toutes les questions qui seront à l’ordre du jour de ce dialogue politique. La position affichée par la majorité a réduit comme peau de chagrin les récriminations de l’opposition significative regroupée autour du Front de résistance national (Frn). En effet, les membres de cette organisation politique avaient boycotté le rendez-vous d’hier, au motif qu’ils exigeaient au préalable la mise en place d’une commission cellulaire indépendante et l’engagement solennel du chef de l’État à appliquer les conclusions du dialogue.

Du reste, le représentant de la mouvance présidentielle s’est montré souple en ce qui concerne les éléments d’arbitrage du processus ; qu’il s’agisse d’une personnalité ou d’une commission consensuelle. «Nous avons choisi pour le moment de laisser à l’opposition et aux non-alignés le choix de faire des propositions parce qu’en réalité ce n’est pas quelque chose qui nous gêne. Ce qui est important, c’est que cette personne puisse être un facilitateur qui soit en mesure de coordonner les activités que nous ferons dans le cadre de cette concertation-là», indique Cheikh Sarr. Une idée reprise par le directeur général des élections, Tanor Thiendella Fall, selon qui la perspective d’une commission cellulaire est en phase de se dessiner, dans le cadre d’un compromis qui devrait favoriser le rapprochement entre l’opposition et la majorité. Il escompte que l’opposition, la majorité et la société civile fassent de leur mieux afin que les propositions se rapprochent et pour qu’on trouve effectivement la bonne formule pour la conduite de ces travaux».

Coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, préconise un audit complet du processus électoral. «Le grand problème, l’équation fondamentale que la classe politique doit résoudre aujourd’hui c’est la question de confiance. Alors, si nous avons une autorité qui n’est pas partisane, qui prend en charge l’organisation des élections, nous pensons qu’il y aura plus de sérénité dans l’espace politique et plus de transparence dans les élections», assure-t-il.

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