Par Moustapha Lauris GOMIS/Correspondant
Ce vendredi, Diourbel s’est réveillée dans l’émoi, la tristesse et la consternation en apprenant la nouvelle de la disparition de Me Mamadou Sine, ancien greffier en chef près le Tribunal de Grande instance de Diourbel, où il a accompli ses humanités professionnelles le plus clair de son temps.
Ce fervent disciple d’Ahmadil Khadim, Serigne Touba, qui constitue sa seule source de foi et sa référence toute sa vie durant, n’avait son égal à personne ici à Diourbel, tant il était d’un naturel spontané pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. Il n’avait d’ailleurs du temps que pour les préoccupations des autres.
Altruiste à sa façon, il ne pouvait accepter ni tolérer de voir ses semblables en souffrance sans chercher à y remédier du mieux de son pouvoir. Il était un être exceptionnel dans sa conduite de tous les jours et dans sa manière d’être.
C’est ce grand disciple de Bamba qui aimait répéter à satiété «Serigne Touba amul morom» (Serigne Touba n’est l’égal de…) qui a raflé la mise en gagnant l’estime et la considération de tous les Diourbellois de par ses actions et ses bienfaits. Me Sine a toujours vécu sereinement et dignement sans avoir le temps de n’offenser personne.
Il a toujours vécu au cœur des préoccupations des autres en communauté, dans l’entraide et la solidarité, son seul crédo. Il a toujours eu le temps de se mettre au service de ses compatriotes et n’a jamais rejeté personne, quel que soit son statut social. Naturellement, ses parents et ses amis, en première ligne, comptaient beaucoup pour lui et il ne faisait aucune différence entre eux. Il n’hésitait pas à venir sécher les larmes des démunis et de ceux qui souffrent, en leur apportant aide et assistance.
Ceux d’entre nous qui l’ont bien connu et pratiqué ont beaucoup appris de lui en termes de sincérité, en foi et sagesse, mais surtout de sa grandeur d’esprit, sa générosité de cœur et l’amour de son prochain.
Ce commun des mortels était conscient que la mort était inévitable et en parlait souvent, en exhortant toujours à ceux qui l’approchaient au pardon, à la tolérance, à la solidarité et à l’entraide. Memedou Sine a tout partagé sauf la haine, le mépris et la médisance.
C’était un homme de cœur, ouvert à tout le monde. Il ne savait pas dire “non” aux nombreuses sollicitations dont il faisait l’objet dans sa vie harmonieusement conçue pour se mettre quotidiennement au service des populations. Un Grand cœur s’en est allé, mais laissant derrière lui une image propre et de bons souvenirs qui resteront longtemps gravés dans nos mémoires.
Me Mamadou Sine s’est montré, durant toute sa vie, en homme généreux, intègre, un homme de paix et de grandeur d’âme. Que ce mois béni de Ramadan durant les premiers jours duquel il nous a quittés, soit la validation de ses actes de bienfaits sur terre devant l’Éternel notre Seigneur, le Dieu universel Un et Unique Créateur bienfaiteur.
Me Mamadou Sine, dors en paix parce que tu n’es pas parti. Tu es encore vivant parmi nous, par ta mémoire riche en bonté et resplendissante de lumière. Ta mémoire sera un exemple et une référence pour tous ceux qui t’ont approché et aimé.
Que Dieu ton Créateur, notre Créateur, t’accorde Sa grâce par Sa puissance et Sa miséricorde par lesquelles Il Accueille au plus haut degré de Ses Paradis célestes Ses serviteurs agréés. Amine…