Interdiction d’enterrer un supposé mort du Covid-19 à Diamaguene

Par Younoussa BALDÉ

 

La maladie du coronavirus ne cesse de faire des dégâts. Après les nombreux morts qu’elle engendre (Ndlr, trente-huit décès au Sénégal), le stress et la stigmatisation qu’elle crée au sein de la société, c’est l’enterrement des morts suspectés d’infection au virus covid-19 qui devient de plus en plus problématique.

La tension était vive hier, à Diamaguène Sicap Mbao (département de Pikine, Banlieue de Dakar). Les populations de la localité se sont opposées catégoriquement à l’enterrement d’un individu dans leur cimetière. Elles soupçonnent ce dernier d’être emporté par la maladie du coronavirus. Il s’agit d’un homme qui était âgé de 40 ans et natif de Diamaguène. Depuis quelque temps malade, il a été évacué à l’hôpital de Pikine, sis au camp militaire de Thiaroye. Selon certains témoignages, il était diabétique. Mais le test post-mortem effectué sur lui a révélé qu’il avait été atteint du coronavirus.

Son enterrement a été très difficile. Les populations se sont révoltées, semant le désordre au cimetière. Selon nos sources, les jeunes auraient détruit trois véhicules. Notamment le véhicule des sapeurs-pompiers, celui du service d’hygiène et le véhicule des agents de la Croix rouge. L’inhumation du jeune s’est faite après l’intervention de la police. Ce phénomène récurrent commence à prendre de l’ampleur dans la banlieue. Mardi dernier, ce sont les populations de Malika, dans la lointaine Banlieue, qui s’étaient opposées à l’enterrement d’un mort lié à la maladie de la covid-19 dans le cimetière de leur localité. Le corps a même été, finalement, rapatrié par les sapeurs-pompiers dans un hôpital de la place.

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