La gestion de la pandémie au Sénégal inquiète le Sénégal en entier. C’est dans cette optique que Khouraïchi Thiam et ses pairs s’indignent et condamnent tout acte de mal gouvernance autour de la gestion des fonds et recommandent à l’État de restaurer le poste de Premier ministre.
Par Bineta BÂ
La façon de gérer la crise n’échappe pas à la vigilance de certains observateurs qui ne l’agréent pas du tout. C’est le cas de Forces nouvelles de Me Khouraichi Thiam, quis’interroge sur les compétences de bon nombre de nos ministres au sein de l’attelage gouvernemental, à diriger les affaires publiques, tout comme sur les capacités de notre pays à assurer sa souveraineté énergétique, sa couverture sanitaire, son autosuffisance alimentaire, son développement économique et son redéploiement politique. Notamment accorder à la santé, à l’éducation et à l’autosuffisance alimentaire la place qui leur revient dans le budget national.
De ce fait, les responsables de Forces nouvelles doutent fort du retour à la situation d’avant covid-19 d’un Sénégal où les modèles sont des lutteurs, des danseurs et des chanteurs. Ils précisent qu’un pays ne peut se bâtir sur du folklore, et que cela fera partie des leçons à tirer du covid-19. Dans cette optique, une liste de recommandation est adressée au gouvernement.
Le dépistage massif, le port obligatoire du masque et le respect des gestes barrières ; l’adoption d’un système de traçage numérique pour casser les chaînes de transmission du covid-19, en rapport avec les opérateurs de télécommunications… sont des mesures à renforcer et étendre, disent-ils.
De même, le rétablissement du poste de Premier ministre comme chef du gouvernement est à leurs yeux une nécessité, car il aura la responsabilité de diriger l’action du gouvernement. En ces temps de crises, reconnaissent-ils, il ne sera pas de trop, car il devra s’assurer de la bonne coordination de l’action du gouvernement en conformité aux orientations du chef de l’État, et lui éviter, par son arbitrage, que différents ministres prennent des initiatives allant en sens contraire des directives.
Dans la liste de recommandations, la question du retour de Karim Meïssa Wade, son amnistie, celle de Khalifa Sall et Barthélemy Dias, est mise en exergue, pour démontrer la volonté du chef de l’État d’incarner l’unité nationale.