Dans sa questekki, Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki, campe son propos d’entrée de jeu, en indiquant que l’«on reconnaît que l’économie prend en charge la satisfaction des neuf besoins fondamentaux de l’homme que je classe en trois groupes : l’alimentation, la santé, le logement, la sécurité individuelle et collective (groupe 1), la reproduction, l’éducation (groupe 2), le transport, l’habillement, le loisir (groupe 3)».
Pour lui, «force est de reconnaître que le coronavirus met un ordre de priorité dans ces besoins et filtre les biens premiers définis par Rawls, maître à penser contemporain des libéraux». Il signale par la même occasion, que «le Pr Kassé, dans un texte récent, a préféré convoquer les théoriciens de la croissance endogène pour indiquer la priorité qu’il faut accorder au capital humain, santé et éducation».
Non sans dire que «le coronavirus, de manière pratique, en confinant 3 à 5 milliards d’individus, en y mettant la Chine entière, indique que pour la survie de l’espèce humaine le groupe 1 est prioritaire». M. Diallo fait également savoir que «le Président Macron de France a dit, cela m’a été rappelé par Abdoul Mbaye, un des leaders du Crd que l’on veut humilier à tout prix, que “ce serait une folie de laisser les autres s’occuper de l’alimentation, de la santé et de la sécurité de la France”». Que ces orientations ainsi rappelées puissent servir nos responsables de l’économie en cette période d’incertitude, le recentrage du groupe 3 vers le groupe 1 de la politique économique est devenu critique.»