Le Covid-19 étouffe financièrement nos hôpitaux

Par Alassane BALDÉ

 

Paiement des créances, retard des salaires, la dette de l’État due aux hôpitaux, voilà autant d’écueils qui plombent nos structures sanitaires en cette période de lutte contre la pandémie du covid-19.

Comme tous les secteurs d’activité, les hôpitaux ne sont également pas épargnés par le covid-19, au regard de la forte baisse constatée dans la fréquentation des hôpitaux. Selon le syndicaliste Cheikh Seck, la situation est assez préoccupante, particulièrement pour le personnel soignant, qui risque de payer les pots qu’il n’a pas cassés.

«C’est vrai qu’il y a des malades qui viennent, mais aujourd’hui, pratiquement il n’y a que le quart de ce qui était prévu par rapport à nos malades qui viennent. Et cela a un impact sur les recettes ; or vous savez que 80% du personnel est pris en charge par l’hôpital. Si vous avez 800 agents seul le quart des agents est de l’État, tout le reste c’est l’hôpital. Or, aujourd’hui, si on ne recouvre pas l’argent on aura des difficultés pour pouvoir payer».

Suffisant pour que le syndicaliste remette au goût du jour la question du paiement de la dette de l’État due aux hôpitaux qui tourne autour de 35 milliards. «Le président nous avait reçu en audience, je lui avais personnellement posé la question de la dette des hôpitaux, qui est de 35 milliards. Il avait demandé au ministre du Budget de gérer cette question. Ce dernier, Abdoulaye Daouda Diallo, avait soutenu que l’argent était disponible et dans un délai d’une semaine il allait éponger cela. C’était le 9 mars dernier. Mais depuis lors, nous attendons et on n’a pas encore vu la couleur de cet argent, ou du moins pour plusieurs des structures sanitaires.»

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