Le Nigeria peine à évacuer ses milliers de ressortissants du Soudan

L’évacuation des plus de 3.000 Nigérians du Soudan se poursuivait toujours difficilement mardi, les autorités nigérianes faisant face à un véritable casse-tête logistique pour organiser leur fuite au milieu des combats acharnés.
 
Un premier convoi de 13 bus transportant des centaines de Nigérians avaient quitté Khartoum jeudi pour rejoindre l’Egypte, où ils devaient initialement voyager par avion vendredi pour Abuja, la capitale du Nigeria.
 
Mais les évacués, principalement des étudiants, s’étaient vus refuser le droit d’entrer en Egypte, coincés à la frontière.
 
L’Egypte a finalement autorisé lundi soir leur entrée sur le territoire, après “l’intervention du président (Muhammadu) Buhari”, a annoncé la Commission des Nigérians de la diaspora (Nidcom) sur Twitter, ajoutant que l’évacuation depuis l’Egypte peut commencer.
 
Contactée par l’AFP, l’Agence nationale de gestion des urgences du Nigeria (Nema) a confirmé que ces Nigérians se trouvaient désormais en Egypte, sans donner davantage de détails sur leur rappatriation au Nigeria par les airs.
 
Une vingtaine d’autres bus avaient été prévus par les autorités Nigérianes pour évacuer les milliers d’autres Nigérians toujours bloqués au Soudan.
 
Mais, ces derniers devraient voyager, non plus vers l’Egypte, “mais vers Port-Soudan”, une ville située sur la mer Rouge, à 675 kilomètres de Khartoum, d’où “ils devraient être ensuite transportés par avion vers le Nigeria”, a déclaré à l’AFP mardi le porte-parole de la Nema Manzo Ezekiel, précisant que les autorités étaient en train “de prendre les dispositions nécessaires” pour rendre ce plan effectif.
 
Selon les autorités nigérianes, le plan d’évacuation concerne pour l’instant plus de 3.500 Nigerians, mais leur nombre serait infiniment plus important alors que le pays est-africain entretient des liens commerciaux importants et ancestraux avec le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique.
 
Au Nigeria, comme ailleurs, l’inquiétude grandit alors que le Soudan est plongé depuis deux semaines dans des combats acharnés, qui ont fait des centaines de morts, et opposent les deux généraux aux commandes du pays depuis leur putsch de 2021.
 
Le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane, et le commandant des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, avaient accepté de prolonger dimanche à minuit un cessez-le-feu de trois jours, après une médiation des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite.
 
Mais des raids aériens, tirs et explosions ont secoué lundi à nouveau Khartoum, la capitale, malgré l’annonce de cette trêve.

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