Comment mettre à contribution les réseaux sociaux dans la lutte contre les mutilations génitales féminines au Fouladou. La question est inscrite au menu d’un atelier de 4 jours qui a démarré ce mercredi 4 décembre sur initiative du Centre de conseils pour adolescents (Cca) de Kolda avec l’appui de l’Unicef.
Au total, 20 jeunes vont être formés sur l’utilisation des réseaux sociaux pour aider les familles et la communauté de manière générale à comprendre la problématique des Mgf et véhiculer des messages pertinents pouvant contribuer à la promotion de l’abandon de l’excision dans la région de Kolda, a indiqué Mandiaye Petit Badji, un des facilitateurs de cet atelier.
Et le choix d’armer ces jeunes issus des clubs de jeunes filles, d’organisations de lutte contre les Mgf ainsi que des pairs éducateurs issus des zones où la pratique est d’actualité, à travers les réseaux sociaux pour combattre cette pratique millénaire, s’explique par le fait que cet outil compte de nombreux utilisateurs.
Ce qui permet d’atteindre une masse importante de gens pour partager les dangers liés à cette pratique néfaste, selon le coordonnateur du Cca de Kolda.
Babacar Sy de poursuivre que les Mgf restent encore une préoccupation dans la région, puisque des considérations sociales font que les filles non excisées sont parfois l’objet de rejet. À cela s’ajoutent les conséquences sanitaires de la pratique, notamment la fistule, entre autres.
Toutes choses qui font dire au coordonnateur du Cca que la sensibilisation doit se poursuivre, et à tous les niveaux, pour faire perdre du terrain à cette pratique, voire l’éradiquer. M. Sy croit dur comme fer que les réseaux sociaux, s’ils sont bien utilisés dans le cadre de cette croisade, peuvent aider à instaurer progressivement un changement intergénérationnel.
Pour Mademoiselle Fatoumata Varor, membre du club des jeunes filles du lycée Saint Benoît de Kolda, cet atelier est une «belle innovation qui arrive à point nommé». À l’en croire, il va aider les participants à utiliser à bon escient les réseaux sociaux pour expliquer surtout aux populations les dangers liés à la pratique des Mgf.