La prétendue hausse annoncée sur les tarifications douanières au Sénégal, a entraîné une réunion d’urgence à la Direction générale de la douane. La réunion qui a enregistré la participation des bureaux des Syndicats des entreprises de transit et de transport agrées, le Syndicat des auxiliaires de transit au Sénégal et des commerçants, a permis de lever les équivoques comme quoi, il n’y a pas de hausse sur les tarifs douaniers.
La prétendue hausse annoncée sur les tarifs douaniers ne cadre pas avec la réalité, informe Matar Diallo, président de l’Union des entreprises de transit et de transport agréées, (Usetta) : «Je m’inscris en faux contre une hausse des tarifications douanières. La vérité est qu’il n’y a aucune hausse et que la tarification en vigueur est la même que celle qui est appliquée depuis 2016 sur la base d’une note de service de la douane et conformément à la loi», renseigne le président Diallo, en phase avec Sidy Touré, le président du Sats et les commerçants et acteurs portuaires concernés.
Matar Diallo d’apprendre que «c’est la tarification de 2016 actualisée qui reprend le même barème avec pour certains articles ou produits, une baisse de tarification. Par exemple, informe Diallo, confirmé par la douane, sous le contrôle de ses camarades du Sats et les commerçants, «pour un téléviseur Lcd 14 pouces, la tarification de 2016 est de 35.000 frs Cfa contre 25.000 frs Cfa pour la tarification actuelle». La même diminution, fait constater Diallo, est constatable sur la tarification d’un téléviseur 60 pouces qui était de 716.000 frs Cfa en 2016 et à 450.000 frs Cfa actuellement.
À propos de cette prétendue hausse mise sous le dos du chef des opérations douanières, le président de l’Usetta affirme qu’elle n’existe que dans la tête de ceux qui l’ont annoncée et que les tarifications douanières ne sauraient dépendre de la volonté du chef des opérations qui n’était pas à ce poste au moment de la décision de réactualisation. À la direction générale de la douane où une réunion a regroupé la hiérarchie des gabelous, l’Usetta, le Sats et les commerçants, ils sont unanimes à reconnaître qu’il n’y a pas de hausse. «Le barème est appliqué sur le produit et non sur la contenance tel que le réclament ceux qui crient à une fausse hausse», poursuit Matar Diallo, qui reproche à ces derniers de «chercher une faveur qui n’est bonne ni pour l’économie du pays ni pour la santé de la population», car se désole-t-il, ceux que ces gens veulent c’est qu’aucun contrôle ne soit exercé sur le container avec les risques courus de voir déverser des produits impropres à la consommation.
Dans la réactualisation en question, le chef de file de l’Usetta y voit une humanisation des tarifs mais qui ne permet pas la déstructuration de l’économie. En prenant l’exemple sur la tomate, l’Usetta informe qu’il y a parmi les gens qui s’agitent, certains qui veulent tuer la filière de la tomate qui assure au nord du pays un revenu mensuel de 130.000 frs Cfa à des femmes qui venaient chercher le travail de domestique à Dakar. En démentant la hausse, Mactar Diallo déclare que la tarification actuelle en vigueur est conforme aux recommandations de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) et l’Organisation mondiale des douanes (Omd).
L’Usetta, le Sats et les commerçants qui sont avec eux, encouragent la douane à poursuivre ses efforts d’humanisation des tarifs par l’utilisation de la méthode dite de dernier recours pour accompagner les informels qui ne sauraient passer outre l’attestation de vérification de containers