Élément-clé de la réglementation du secteur des hydrocarbures, la loi sur le contenu local intègre une batterie de mesures visant à faire bénéficier aux opérateurs économiques sénégalais des opportunités offertes par l’exploitation du pétrole et du gaz. Elle était au menu d’un atelier organisé hier par le Forum civil, en partenariat avec Oxfam et la Cnts/Fc.
Appelé à présider l’ouverture de cet atelier, le ministre du Pétrole et des énergies s’est voulu rassurant avec les syndicats. Il assure que l’Etat compte faire en sorte de promouvoir le contenu local qui n’est autre que la participation de la main d’œuvre, des biens et services, et des entreprises locales, dans toute la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière et gazière.
Faisant état de l’ouverture de consultations dans le cadre de la rédaction des décrets d’application de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures, il promeut un processus participatif et inclusif. «C’est l’occasion pour moi de rappeler, ici, le processus participatif et inclusif que nous voulons donner à cet exercice, pour asseoir le meilleur environnement possible et profitable à notre économie nationale, à travers la main d’œuvre locale, le secteur privé national et les travailleurs dans leur ensemble. Notre objectif est d’avoir, avant l’effectivité de l’exploitation du pétrole et du gaz, un cadre de partenariat mutuellement bénéfique aux différents acteurs et parties prenantes pour le compte du peuple sénégalais. Cette approche permettra de favoriser en effet, au-delà de la création d’emploi et du renforcement de notre tissu industriel, la stabilité sociale, la stabilité et la durabilité des indicateurs macroéconomiques, le renforcement de la confiance des populations et des investisseurs, la protection de l’environnement et des activités socio-économiques côtières, la baisse des coûts de l’énergie et l’autonomie énergétique, la diversification de l’économie», laisse-t-il entendre.
Makhtar Cissé ajoute que la finalité est que les ressources profitent au mieux au peuple sénégalais à qui elles appartiennent. «Il convient de souligner que ces ressources comparées à celles découvertes dans d’autres pays bien avant nous, comme le Nigéria ou l’Arabie Saoudite, pour le pétrole, ou encore les Emirats Arabes unies pour le gaz, sont presque insignifiantes. Mais à l’échelle de notre pays et des effets catalyseurs qu’elles peuvent apporter à notre économie pour affecter positivement les populations, elles sont incommensurables ; à condition que nous arrivions à accorder nos violons dans une même symphonie», ajoute l’ancien directeur de la Senelec. Il estime, sous ce rapport, que les soupçons de mal gouvernance des ressources minières, pétrolières et gazières manquent d’autant plus de fondement que «l’État a opté pour une gestion inclusive basée sur la transparence dans les appels d’offres pour maximiser la transparence». Fort de ce constat, il invite les uns et les autres à «s’inscrire dans une dynamique qui, notamment pour des questions stratégiques et de souveraineté nationale, transcende les clivages et les circonspections qui scindent le pays.»