Police, clandotage, modules : Ce qui va changer à l’Ucad

« Selon la loi, le campus social ne fait pas partie des franchises universitaires ». « Il faut que la police soit sur le campus, et je crois que là, il n’y a plus de doute ». Ces deux phrases du Recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye indiquent à suffisance la volonté et la détermination des autorités universitaires à faire régner l’ordre dans le campus social, par le biais de la police. Et ce point a été retenu à l’issue des assises de l’Ucad organisées du 26 au 27 octobre.
 
Selon le Recteur, c’est dans l’administration du campus social par les services étatiques compétents que « tout se fait comme si le campus social était partie intégrante du campus pédagogique, ce qui n’est pas le cas ». Il a donc tenu à lever ‘’cette confusion’’.
 
Si l’on en croit Ahmadou Aly Mbaye, les évènements de juin ont montré que le système de surveillance mis en place à l’Ucad est bon. En effet, dit-il, la plupart des gens qui ont été impliqués dans le saccage de l’institution ont été identifiés et arrêtés. Toutefois, il fallait aller plus loin, en changeant les règles du jeu, notamment au campus social.
 
Changer les règles du jeu pour mettre fin à l’insalubrité, aux trafics de tous ordres, à la circulation des armes blanches, les bagarres entre étudiants, etc. Et pour cela, rien de mieux que les forces de défense et de sécurité.
 
« Il faut que la police soit sur le campus, et je crois que là, il n’y a plus de doute. Les instances de délibération compétentes, en particulier le conseil académique avait déjà délibérer sur la question et instruit le recteur d’engager les démarches nécessaires avec le gouvernement pour une présence effective de la police sur le campus », martèle le Recteur.
 
Il précise d’ailleurs que c’est grâce à une numérisation avancée des archives que l’Ucad a pu garder intacte sa capacité de délivrance des diplômes. Sinon, beaucoup de diplômés allaient en pâtir.  
 
Parmi les règles à changer, il y a le fait de n’accueillir que ce que la capacité d’hébergement de l’Ucad permet. En d’autres termes, mettre fin au clandotage. « Dans les chambres, on voit jusqu’à 10 personnes, c’est totalement inacceptable », renchérit-il.
 
Idem pour le campus pédagogique actuellement puisque l’Ucad fait maintenant 100 personnes et il faut travailler à réduire les effectifs. « On ne peut plus accommoder autant d’étudiants, on voudrait faire la proposition aux autorités compétentes, j’espère qu’elles nous entendront ».
 
Sur le plan pédagogique, il a été retenu de passer à l’hybridation. « Dans ce processus de basculement, l’Ucad avait besoin de mettre en place un certain nombre de choses liées à la connexion, à ses infrastructures, à ses textes,… », énumère le Recteur.
 
L’autre grand axe est relatif à un certain nombre de modules fondamentaux pour tous les apprenants. Il s’agit ici d’un certain nombre de qualités, de connaissances, d’aptitudes et d’attitudes à développer chez les étudiants et que ces évènements ont révélés. On peut en citer le sentiment d’appartenance, le civisme, la connaissance de l’Ucad, mais aussi d’entreprenariat. Mais c’est aussi, les techniques de communication, l’informatique, l’anglais…

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