QUESTEKKI : La justice, maillon faible de la gouvernance au Sénégal ?

Il faut de bonnes institutions pour gérer le gaz naturel, c’est un impératif catégorique. Dans la démocratie représentative, le débat politique a lieu à l’Assemblée nationale et entre les partis politiques qui concourent au suffrage universel. Les Xaware à la salle des banquets ne sont pas dans l’architecture de la République, encore moins de la démocratie. Ce sont des exercices dangereux qui peuvent être manipulés pour des propositions favorables à la confiscation de la démocratie (comme la fin de la limitation des mandats, l’élection de maires pour en faire des présidents de commune dans le but de confisquer les hydrocarbures et le foncier), et pour enterrer les Assises Nationales qui hantent Bby ; surtout dans un contexte où la justice et le Conseil constitutionnel posent problème.

Ce qui se passe au Sénégal est de plus en plus inquiétant. Que Thione Seck bénéficie d’un règlement de l’Uemoa, tant mieux ! Mais qu’on le refuse à d’autres, comme le Maire de Dakar, c’est tout bonnement incompréhensible. En vérité, tout le monde le sait, Macky Sall veut mettre la justice sous tutelle. Quand on est adoubé par la famille Faye-Sall, on est bien traité, par contre les autres ne comptent pas. J’en sais quelque chose pour avoir été poursuivi pour diffamation.

Évidemment, l’Apr n’a ni idéologie, ni doctrine, ni principes, c’est une association pour permettre à Macky Sall de partager les ressources publiques et qui est dominée par les prédateurs.

Les réactions de gourous de Bby après le meurtre de femmes sont inadmissibles. C’est un fait que les femmes ont peur dans notre pays et sont choquées.

Le lecteur d’Hampathé Bâ que je suis décrypte la peur et un vécu traumatisant chez certaines femmes. Nous devons défendre les femmes et exiger une justice pour tous.

dossier nouveau : quand  bby veut souiller les travailleurs

Partons des chiffres de Macky Sall sur le Pib. Entre 2012 et 2019 courant, les Sénégalais ont produit environ 5000 milliards Cfa de plus de richesses matérielles  partagées ainsi :

L’État de Bby a pris 850 milliards qu’il complète avec la dette pour couvrir ses dépenses ;

Les travailleurs de l’État 300 milliards, nouvelles embauches y compris ;

Les travailleurs du secteur privé formel 350 milliards ;

Les travailleurs des secteurs informels n’ont pas vu leurs revenus augmenter. Par contre leur nombre a augmenté. Ils ont eu globalement environ 100 milliards.

Il reste environ 3500 Milliards pour les entreprises sénégalaises et étrangères dont 1000 milliards ont pris la direction des paradis fiscaux dont Dubaï. Les entreprises sénégalaises n’ont pas eu plus de 500 milliards.

Il reste 2000 milliards aux entreprises étrangères, ICS y compris.

Dire que les syndicats de travailleurs ont été accommodants vis à vis du régime Apr/Bby est un constat tiré des chiffres de Macky Sall.

Si ces chiffres sur la croissance sont faux, ce n’est pas la faute des travailleurs. Notre responsabilité est «d’écrire vrai», même si cela ne plaît pas aux soi-disant ministres qui veulent souiller les démocrates patriotes et courageux.

Mamadou Lamine DIALLO

Président du mouvement Tekki

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