La question concernant la reprise des cours, pour les élèves qui doivent faire un examen est une grande préoccupation chez les parents. Dans cette logique une enquête faite confirme, la thèse avancée mais aussi soulève d’autres questions.
Par Bineta BÂ
Au vu de la montée en flèche des cas positifs au covid-19, la possibilité d’une reprise des cours pour les élèves en classes d’examen est toujours au cœur des débats. Une enquête réalisée par l’organisation Touche pas à ma sœur et le Cabinet Remanagoree, sur un échantillon représentatif de 1000 parents d’élèves, révèle que 61% de ces parents d’élèves sont réticents quant au retour des élèves en classe, prévu pour le 2 juin 2020.
Dans cette logique, d’aucuns jugent prématuré le retour en classe. Alors que la maladie reste plus que jamais difficile à maîtriser, le Sénégal compte aujourd’hui 2544 cas positifs dont 1076 guéris, 28 décès et 1441 encore sous traitement, selon les chiffres du jour.
Suffisant pour que certains parents voient en cette décision de réouverture des classes une précipitation qui ne livre pas tous ses secrets. La position la mieux partagée par ces parents est que «perdre une année scolaire est mille fois mieux que d’exposer les enfants qui peuvent être de véritable vecteur de contamination de leurs familles respectives». Une même position partagée par le gouvernement des scolaires.
À en croire aux acteurs de l’enquête, si la tendance se confirme, on irait tout droit vers un échec total de la reprise des cours, quand bien même qu’elle soit exclusivement réservée pour les élèves-candidats aux différents examens en premier.
Une réticence qui dénote des rigidités encore perceptibles dans les esprits des potaches et de leurs parents, surtout en banlieue dakaroise (Inspections d’académie de Pikine et Guédiawaye). Sans compter l’absence de la majeure partie des élèves de Dakar, et candidats aux mêmes examens qu’ils doivent passer à Dakar, mais qui avaient effectué le déplacement dans certaines régions pour les fêtes de pâques.