Statut juridique des Daaras : Mamadou Mao Wone réclame son adoption

L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a adopté, le 20 novembre 1989, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) qui consacre les droits fondamentaux de l’enfant et engage les États parties à construire un environnement digne de leurs enfants.
Le gouvernement du Sénégal a signé la CIDE le 26 janvier 1990 et l’a ratifiée le 31 juillet de la même année, marquant ainsi sa volonté d’instaurer un cadre légal et institutionnel respectueux des droits de l’enfant. Pour cette année, le sociologue et spécialiste des droits de l’enfant, Mamadou Mao Wone, a réclamé le vote de la loi sur le statut des Daaras.
«Le    Sénégal a ratifié la Convention des droits de l’enfant. Ça fait 30 ans que le Sénégal l’a adoptée. C’est vrai qu’il y a eu des pas et des avancées dans le domaine de la scolarisation, par exemple celle des filles. L’enregistrement à la naissance, il y a eu des efforts intéressants», s’est félicité Mamadou Mao Wone, lors de la célébration du 31e anniversaire de la Convention des droits de l’enfant.
Cependant, il soutient que le projet portant   sur le statut du Daara, qui est une avancée majeure et qui donne un statut juridique aux Daaras, a été adopté en Conseil des ministres depuis 2018. Mais, jusqu’à présent, ce n’est pas déposé à l’Assemblée nationale.
 Toujours selon Mao, l’un des plus grands défis, c’est la question de la marginalisation, la maltraitance des enfants et surtout la présence massive des enfants de la rue. Pourtant, poursuit M. Wone, ces enfants ne veulent pas être dans la rue, car c’est un système d’exploitation.
«C’est des centaines de milliers d’enfants et c’est un défi majeur. Depuis l’époque coloniale, on a toujours ce problème et on apporte jamais une solution, malgré les tentatives, malgré les initiatives prises par le gouvernement durant cette période de crise sanitaire».
Pour ce qui est du Code de l’enfant, il souligne que c’est très important d’améliorer l’environnement juridique. Dans un Etat de droit, dit-il, c’est extrêmement important d’améliorer l’environnement de la protection juridique. Et aujourd’hui, pour savoir ce que dit la législation concernant les enfants, on est obligé de piocher dans différents codes. Et pourtant,   les techniciens ont travaillé sur le Code de l’enfant.

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