Ça traîne toujours dans le temple du savoir. Malgré les nombreuses sorties des étudiants et du personnel administratif de l’université Iba Der Thiam de Thiès, les travaux du temple du savoir semblent ne pas avancer. Cette situation a poussé les étudiants et certains membres du Saes à sonner encore l’alerte.
« Nous sommes là pour alerter, pour lancer ce message au chef de l’État, au ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, des enjeux que ces chantiers de l’université ont et plus particulièrement pour l’année prochaine. Sans l’achèvement de ces chantiers, l’université ne pourra pas accueillir de nouveaux bacheliers. Nous n’allons pas accepter de perdre du temps avec des grèves, avec des perturbations alors que les conditions pour qu’il y ait un bon déroulement de la pédagogie ne sont pas réunies. On est à notre énième point de presse, rien n’est encore fait de concret pour qu’on puisse dire qu’il y aura une réception des chantiers », tonne El Hadj Abdou Azize Sy Ndiaye, président de la conférence des amicales de l’université Iba Der Thiam. « Nous disons que, sans ces chantiers, il n’y aura pas de réception de chantier, ni de réception des bacheliers », a- t-il insisté.
Aux yeux du président de la conférence, les autorités universitaires ne font pas de ces chantiers une priorité au vu du nombre peu suffisant d’ouvriers pour faire le travail. « Pour un mur de clôture de 3 km, on ne voit que 2 ouvriers, c’est inadmissible ! Nous disons au chef de l’État que ses collaborateurs ne sont pas en train de lui faciliter la tâche. Une réception est prévue le 30 novembre mais on sait que c’est impossible. Il n’y a pas de sécurité ici. Une fille a été agressée et elle pourrait même perdre son bras », alertent-ils.
Venu assister au point de presse, le coordonnateur du Saes à l’université de Thiès a aussi marqué toute son indignation face à la situation. Et surtout la lenteur des travaux en cours sur la station d’épuration.
«La station d’épuration est importante pour le bon fonctionnement de l’université. Il y a une première partie en cours qui a un problème lié à la nappe et la deuxième partie n’a même pas encore commencé. La réception provisoire, ça devient définitif et il y a beaucoup de choses qui ne sont pas prêts. Les situations sont toujours les mêmes », peste Mamadou Tandiang Diaw, coordinateur Saes.