Gonorrhée , Ist difficile à soigner

Du fait de la résistance aux antibiotiques il est devenu plus difficile, voire parfois impossible de traiter la gonorrhée, une infection sexuellement transmissible courante.

Ce n’est pas la première fois que les scientifiques lancent une alerte sur la résistance aux antibiotiques de la gonorrhée, une infection sexuellement transmissible courante. Il y a quelque temps, Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américain déclarait que le pourcentage de gonorrhées qui ne répondait pas à l’azithromycine (l’antibiotique le plus fréquemment prescrit pour soigner cette IST) avait augmenté de plus de 400%.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a examiné les données de 77 pays, vient à son tour faire état de cette résistance“La bactérie responsable de la gonorrhée est particulièrement intelligente. En effet, à chaque fois que nous utilisons une nouvelle classe d’antibiotiques pour traiter l’infection, la bactérie évolue pour y résister” a déclaré le Dr Teodora Wi, médecin au département Santé reproductive à l’OMS.

78 MILLIONS DE PERSONNES TOUCHÉES CHAQUE ANNÉE

Selon les estimations, chaque année, 78 millions de personnes sont infectées par la gonorrhée. Cette IST peut provoquer une infection des organes génitaux, du rectum et de la gorge. Les complications résultant de la maladie touchent de façon disproportionnée les femmes qui encourent notamment un risque de maladie inflammatoire pelvienne, de grossesse extra-utérine et de stérilité ainsi qu’un risque accru d’infection par le VIH.

PAS DE TEST RAPIDE POUR LE DÉPISTAGE

Il n’existe pas, pour la gonorrhée, de test de diagnostic rapide. Beaucoup de personnes atteintes ne présentent aucun symptôme et ne reçoivent donc aucun traitement car le diagnostic n’est pas posé. “Pour lutter contre la gonorrhée, nous avons besoin de nouveaux outils afin d’améliorer la prévention, de faire un diagnostic précoce et d’assurer un suivi plu complet des nouveaux cas, de l’usage des antibiotiques, de la résistance et des échecs thérapeutiques”, souligne le Dr Marc Sprenger, directeur du département Résistance aux antimicrobiens de l’OMS.

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