La traque arrêtée : La Crei attend sa réforme

La Crei attend sa réforme. Si l’ancien ministre de la Justice, Me Sidi Kaba a opté pour la réforme du statut des magistrats restée en travers de la gorge des concernés, pour son successeur à la chancellerie, Ismaïla Madior Fall, la priorité, c’est la réforme de la Crei.

À l’arrêt dans la diligence des dossiers, cette réforme est la voie obligée pour que la Crei ne connaisse pas un enterrement de première classe.

Pour rappel, après des critiques émises sur la loi portant création de la Crei, l’État du Sénégal a senti la nécessité de la réformer.

Les contours de sa réforme sont posés dans le projet de Constitution qui a été voté par référendum. Maintenant que le nouveau ministre de la Justice a pris ses quartiers, aucun obstacle ne se pose pour que la Crei ne soit enfin réformée et- que la traque continue.

En fait, si à ce niveau de la reddition des comptes, l’État abandonnait la traque, il donnera raison à ceux qui pensent que la Crei a été ressuscitée pour combattre Karim Wade.

Si les fils de Me Abdoulaye Wade et ses compagnons d’infortune ne sont pas les seules personnalités de l’ancien régime qui ont été attraites devant la barre de la juridiction spéciale, force est de reconnaître qu’il est le seul a avoir fait la prison et l’intégralité de ses biens repérés, expropriés. Tahibou Ndiaye, Doudou Diagne et le colonel des douanes, Daouda Bâ qui ont fait l’objet de procédure pour enrichissement illicite n’ont pas connu le sort de Karim Wade.