Au-delà des poncifs sur la nécessité de pacifier la planète et de lutter contre l’insécurité, la guerre ou encore la traite des personnes, le Forum de Paris sur la Paix, ouvert hier, veut que des mesures opérantes soient prises par la communauté internationale.
Invité d’honneur dudit Forum, le président de la République démocratique du Congo abonde dans ce sens. Dans son allocution suivie par Tribune, il a, entre autres, proposé qu’un agenda commun soit adopté pour prendre à bras le corps la problématique dans le cadre d’une coalition mondiale pour la paix.
«Pour préserver la paix nous devons partager avec les autres, engager un débat sur les solutions évoquées par les uns et les autres. Ainsi il est possible d’avoir un agenda commun intégrant un certain nombre de valeurs transversales et donnant à l’homme et à la planète la primauté de nos efforts. Nous sommes bel et bien devant un défi majeur qui ne peut souffrir d’aucune négligence, d’aucun faux fuyant, et j’ajouterai d’aucune solution superficielle. Les guerres, les conflits, le terrorisme dans le monde et l’insécurité doivent cesser. Il suffit de le vouloir ensemble et nous y parviendrons, car il y va de notre responsabilité commune et l’histoire nous jugera. Je serais tenté de proposer une véritable coalition mondiale pour le rétablissement de la paix, ingrédient nécessaire pour le développement du monde», indique Félix Tshisekedi. Il ajoute, du reste, que ce processus ne saurait passer outre la prise en compte des problématiques socioéconomiques de l’heure.
«Nous sommes aujourd’hui confrontés à l’un des plus grands défis de notre temps. Celui de gagner la paix, de la conserver et de la transmettre aux générations futures. Pour gagner cette paix, chaque homme, chaque État doit s’interroger sur sa contribution, donner des solutions aux défis qui menacent l’humanité, notre patrimoine commun. La paix, ce n’est pas seulement le silence des armes, mais c’est aussi l’apport de réponses aux problèmes liés à la jeunesse, à la famine, au dérèglement climatique et aux problèmes de santé comme les épidémies à virus. Point n’est besoin de rappeler à cette auguste assemblée qu’aucun continent n’échappe à l’insécurité», laisse entendre Félix Tshisekedi.