Par Ndiogou CISSÉ
La recommandation de l’Oms pour le retrait de la chloroquine du protocole de traitement des malades du covid-19 ne saurait prospérer dans des pays comme le Sénégal où ce médicament est en train de faire ses preuves.
À ce jour, le Sénégal est à 1565 cas de guéris sans compter ceux du jour. Tous ces malades sont rentrés chez eux à la suite d’un traitement à la chloroquine. C’est ce médicament que l’Oms déclare suspendre les essais chimiques le concernant. Autrement, c’est demander le retrait de ce médicament du dispositif de traitement des malades de Covid. Si l’Organisation mondiale de la santé s’expose à des critiques, c’est qu’elle ne propose rien en retour. Avec cette position, l’Oms qui a suspendu les essais cliniques sur la chloroquine, légitime à juste raison, les interrogations de ceux qui pensent qu’elle est sous le sous contrôle des multinationales et des lobbies pharmaceutiques.
Créée en 1948 pour servir la santé publique mondiale, l’Oms est chargée de coordonner les actions et cellules de crises transfrontalières, afin de prévenir, guérir et fixer les normes des systèmes de santé à travers le monde. Mais avec l’apparition de la pandémie de covid-19, jamais cette institution de l’Onu n’a été aussi sujette à des critiques, répandant le doute dans beaucoup d’esprits. Est-ce parce que l’Oms, qui prédisait des millions de morts en Afrique, ne dispose plus des moyens suffisants pour intervenir efficacement sur tous les fronts ? En tout cas, l’organisme qui a toujours été accusé de servir les pays qui donnent le plus, se distingue par des revirements spectaculaires et des décisions de plus en plus contestées.
Pour rappel, l’organisation qui est financée pour les trois quarts de son budget par des versements volontaires, devra se passer de la contribution des États-Unis qui a décidé de lui tourner le dos. L’Oms pourra toutefois se contenter de l’apport de la Fondation Bill Gates et de l’industrie pharmaceutique qui ne perdent jamais de vue leurs propres intérêts qu’elles sauvegardent en influençant et manipulant. Les faits qui attestent cela, s’accumulent devant l’institution de Genève. Pour rappel, avec la tuberculose, l’Oms est accusée d’avoir mis dans la liste de prescription un médicament alors même que les tests relevaient un taux de morts plus élevé dans les groupes traités. En effet, fait palpable, au moment où l’Oms décide suspendre les essais cliniques sur la chloroquine, le ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal annonce la guérison de 50 nouveaux patients qui portent le nombre de guéris à 1565 individus. Comment, dans un pays qui vit une pandémie, on peut faire croire que le traitement qui a permis à la moitié des malades de guérir est mauvais sans susciter des soupçons ?
La recommandation de l’Oms qui ne prospérerait pas aux États-Unis, intervient dans un contexte où la firme Sanofi, qui produit la chloroquine, annonce un vaccin contre le virus du corona. La même recommandation ne saurait prospérer au Brésil où le ministère de la Santé a annoncé qu’il maintient sa recommandation d’utiliser l’hydroxychloroquine pour traiter le nouveau coronavirus. Ce, malgré la décision de l’Organisation mondiale de la santé.