Par Ndiogou CISSÉ
Le Premier ministre français, Édouard Philippe, a souligné mardi au Palais Bourbon (Assemblée nationale) la nécessité d’alléger les mesures de confinement imposées depuis le 17 mars en France, sous peine d’«écroulement» du pays. Son discours a été suivi d’un débat puis d’un vote des députés.
La présentation était particulièrement attendue. Édouard Philippe a dévoilé devant l’Assemblée nationale, mardi 28 avril, le plan de déconfinement ainsi que les innovations numériques dans la lutte contre l’épidémie de covid-19.
«Jamais dans l’histoire de notre pays, nous n’avons connu cette situation. Ni pendant les guerres, ni pendant l’occupation, ni pendant les précédentes épidémies», a-t-il déclaré devant 75 députés représentatifs des huit groupes politiques du Palais Bourbon.
«Si le confinement a constitué une étape nécessaire, il pourrait, s’il durait trop longtemps, entraîner des effets délétères», a fait remarquer le chef du gouvernement français. «Nous savons, par l’intuition ou par l’expérience, qu’un confinement prolongé au-delà du strict nécessaire aurait, pour la Nation, des conséquences gravissimes». Dans la foulée de cette présentation, s’est tenu un débat de deux heures trente suivi d’un vote sur la stratégie nationale du plan de déconfinement.
Édouard Philippe a demandé aux plus de 65 ans de continuer à limiter leurs contacts et sorties. Quant à la circulation, elle se fera sans attestation possible à partir du 11 mai, sauf pour les déplacements à plus de 100 km du domicile.