Violences au Brésil après le décès d’un Noir battu à mort par des vigiles

Des manifestants au nombre d’un millier ont attaqué vendredi 20 novembre, un supermarché Carrefour dans la ville de Porto Alegre, dans le Sud du Brésil, où des agents de sécurité d’un magasin ont battu à mort un homme noir. La scène, filmée par un témoin, a eu lieu à l’entrée d’un supermarché du groupe de grande distribution.Les images sont d’une violence inouïe. L’homicide qui a déclenché une vague de protestation dans le pays, s’est produit jeudi soir, après qu’une employée d’un magasin Carrefour dans la ville de Porto Alegre, a averti les vigiles qu’un homme a menacé de l’attaquer.

Une employée alerte la sécurité

Les faits sont rapportés par la chaîne de télévision câblée GloboNews citant la police militaire de l’Etat du Rio Grande Do Sul. Des images tournées montrent les coups mortels qui ont été portés à cet homme. Elles ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Des images diffusées

La victime, identifiée par son père, se nommait Joao Alberto Silveira Freitas. Il était âgé de 40 ans. Dans un communiqué publié vendredi, la branche brésilienne de Carrefour a déclaré regretter profondément ce qu’elle qualifie de mort brutale, et a annoncé avoir pris des mesures immédiates pour que les responsables soient punis légalement.

Des sanctions prises par Carrefour
Elle ajoute que le contrat avec la société extérieure de sécurité sera rompu et que le responsable du magasin au moment de cette intervention mortelle serait licencié. Sur son compte Twitter, Alexandre Bompard, le PDG du groupe Carrefour, a exprimé en portugais sa “vive émotion après la mort de M. Joao Alberto”.

“Un acte odieux”, réagit Alexandre Bompard
“Les images diffusées sur les réseaux sociaux sont insoutenables. J’ai demandé aux équipes de Carrefour Brésil une totale collaboration avec la justice pour que toute la lumière soit faite sur ces actes odieux”, ajoute-t-il selon une traduction transmise par Carrefour.

Souhaitant que Carrefour Brésil “s’engage au-delà des politiques que nous portons déjà”, il a demandé “une revue complète des politiques de formation des collaborateurs et des sous-traitants, en matière de sécurité, de respect de la diversité et des valeurs de tolérance”.

 

 

 

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