Le président de l’Union des entreprises de la Société du domaine industriel de Dakar (Sodida), Aristide Adédiran, a invité hier les autorités étatiques à trouver des solutions adéquates aux nombreuses difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises établies dans ledit domaine.
La construction du domaine industriel de Dakar est le fruit d’une coopération sénégalo-allemande qui date de plus de 33 ans. Aujourd’hui, ce domaine se trouve dans un état de délabrement ‘’très avancé’’, a fustigé hier le patron des entreprises de la Sodida, lors d’une visite de leur ministre de tutelle sur le site. D’après Aristide Adédiran, le domaine industriel de Dakar vit une situation ‘’déplorable’’ et rencontre d’énormes difficultés qui ont pour noms : insécurité, problème d’acquisition de titres fonciers, d’assainissement… ‘’Les entrepôts de stockage sont dans un mauvais état. La Sodida est devenue une voie de contournement des cars-rapides et surtout des camions poids lourd, d’où une forte dégradation de l’état de nos routes. La détérioration du réseau d’assainissement des eaux usées et pluviales est à l’origine d’une Sodida souvent dans les eaux pendant l’hivernage. Du coup, le domaine industriel de Dakar ne fait l’objet d’aucune attention de la part de l’Etat’’, a relevé Aristide Adédiran.
Outre la dégradation du site, M. Adédiran déplore la longueur et la lenteur de la liquidation par l’Etat du Sénégal de la société de gestion du domaine industriel de Dakar. Mieux, il soutient que l’ensemble des acteurs industriels qui s’activent dans le domaine industriel de Dakar réclament leurs titres fonciers pour, dit-il, pouvoir émerger. A cela s’ajoutent, souligne Aristide Adédiran, les longues procédures auxquelles font face les entreprises dans l’acquisition de ces titres fonciers sur le terrain. ‘’Cela est inacceptable. Pour favoriser le climat des affaires, une meilleure protection sociale, un meilleur dispositif d’appui aux entreprises, il serait bon de revoir certaines conditions qui ont trait à la commande publique. Il faut également se montrer plus regardant sur la concurrence déloyale liée aux produits importés d’Asie. Alors que certains produits locaux des nationaux existent dans les domaines comme la menuiserie, la mécanique et le textile’’, a-t-il préconisé.