A la commission de retrait des cartes d’identité biomé- triques logée à la Direction de l’automatisation du ficher, c’est une véritable pagaille qui empêche les citoyens d’entrer en possession de leur pièce.
Des milliers de Sénégalais déjà inscrits dès le début de l’opération peinent à retirer leurs cartes. Au niveau de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) en tout cas, c’est la galère. Il y a quelques jours d’ailleurs, une femme d’une soixantaine d’années s’en est violemment prise aux préposés à la remise des cartes. Elle voulait savoir comment cela se fait qu’elle soit parmi les premiers inscrits alors que sa pièce n’est toujours pas disponible. Cela, au moment où plusieurs nouvellement inscrits sur les listes ont reçu la leur. Comme explication, on lui a sorti le… «hasard». Ah bon ? Reste à expliquer comment, techniquement, un tel hasard se produit dans une situation d’automatisation du fichier. En réalité, il se pose un vrai problème d’organisation au niveau de la commission de retrait logée à la Daf. Des milliers de cartes sont disposées n’importe comment sur des tables, à charge pour seulement deux personnes de les distribuer. Ces messieurs, eux, ne se cassent même pas la tête ; ils vous retournent aussitôt votre récépissé et vous demandent de repasser plus tard. Une situation d’autant plus révoltante qu’elle contraste avec la vélocité notée quand il s’agit de remettre leurs cartes à des militants. Certains parlent même de retrait à la… carte du parti ! Le minimum que l’on demande aux chargés des opé- rations, c’est d’avoir conscience du fait que cette carte est un droit pour le citoyen qui a des devoirs à accomplir avec. Parce que les actes qui sont présentement posés sont moralement et éthiquement répré- hensibles. Ils trahissent un esprit non-citoyen et une maladie de la conscience à laquelle il faudrait radicalement trouver un remède. Avant que la situation n’explose .
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