Par Abdoulaye Mbow (actunet.sn)
Depuis 2012, il est surtout question de l’ouverture de plusieurs dossiers chauds relatifs à la gestion jugée scandaleuse d’anciens pontes du régime libéral. Ce qui a d’ailleurs expliqué le lancement de la traque des biens mal acquis qui s’est soldée par l’arrestation, condamnation et grâce de Karim Wade, unique ministre d’Abdoulaye Wade à en avoir fait les frais. Cinq ans après, l’on continue de dépoussiérer des dossiers du même régime pour uniquement faire croire que tout scandale entendu sous nos tropiques est l’œuvre de la gestion catastrophique des libéraux. Et, l’odeur nauséabonde sentie sur le pétrole et le gaz sont encore et toujours l’œuvre de ce régime qui aura «détruit» le pays pendant douze longues années.
Véritablement, au Sénégal, le ridicule ne tue pas. A vrai dire, depuis cinq ans, l’on veut faire croire aux Sénégalais que tout scandale entendu sous nos tropiques est l’œuvre, sinon les séquelles de l’ancien régime. Partout et dans tous les dossiers chauds, tout est mis en œuvre pour uniquement clamer et accuser ceux qui étaient là de 2000 à 2012. Une démarche très facile puisque c’était le cas au début des années 2000 lorsque les mêmes libéraux ne parlaient que des quarante ans de catastrophe des socialistes. Un disque rayé avec des décibels destructeurs que les Sénégalais continuent d’écouter. Malgré eux. Car, il faut le dire et le signaler, depuis 5 ans au pouvoir, tout dossier nébuleux, est l’œuvre des libéraux. Aujourd’hui, malgré le fait que le Président Macky Sall ait déclaré qu’il n’allait pas s’en prendre à Sindiély Wade dans le dossier relatif au Fesman – plusieurs dossiers mis sous les coudes – il existe un véritable assaut nucléaire médiatique qui voudrait que les Sénégalais soient totalement concentrés sur ce dossier.
C’est comme qui dirait, un avertissement est brandi contre le pape du Sopi pour lui rappeler qu’un probable retour, une implication dans la chose politique sénégalaise pourrait signifier une convocation de sa fille. Et, après le frère, elle pourrait passer à la trappe et séjourner en prison. Mais, à vrai dire, est-ce que l’on devrait uniquement se focaliser sur ce dossier, si l’on sait que le pétrole et le gaz dégage la plus mauvaise des odeurs. Le rapport de l’Inspection générale d’Etat est clair sur le sujet. Mais, révèle que tout ne doit pas être mis sur le dos du régime libéral.
Car, pour continuité de l’Etat, ceux qui ont gagné en 2012 ont une grande part de responsabilité dans ce dossier. Alors, ne faudrait-il pas voir et se focaliser sur leur rôle dans cette affaire «Timis», que de chercher à accuser un régime qui n’est plus là. A vrai dire, au Sénégal, le ridicule ne tue pas ! Le vrai débat repose sur les fautes commises par l’actuel régime dans ce dossier. Sa véritable part de responsabilité au lieu de vouloir faire croire aux Sénégalais que les seuls fautifs se nomment comme toujours Abdoulaye Wade et Karim Wade. C’est sur la base d’un rapport de l’Ige que Khalifa Sall, maire de Dakar est mis en prison. Et les autres rapports sortis par le même organe de contrôle sans oublier celui de l’office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) ? Au Sénégal, le ridicule ne tue pas.
Les vrais débats sont multiples et pourraient aussi concerner le scandale révélé par Me El Hadji Diouf impliquant l’Assemblée nationale.
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