Se sentant lésés dans les investitures – Niasse et ses camarades se rebellent

Les partisans de Moustapha Niasse ne gobent pas les investitures et ont tenu à le dire haut et fort.

Par charles Senghor

L’Alliance des forces de progrès (Afp), qui n’a pas eu ce qu’elle attendait des investitures, s’est sentie trahie. Réuni samedi dernier pour analyser ces investitures, le Comité électoral national a déploré «la rupture de la chaîne de concertation, au moment de la phase finale», estimant qu’elle est à l’origine de cette situation. Dans le communiqué qui a sanctionné leur rencontre, ils «regrettent fermement» ce procédé utilisé lors du dépôt des listes, «avec une omerta organisée pour hypothéquer les intérêts d’un allié constant et crédible qui, dès le 10 mars 2014, a décidé, souverainement, de soutenir le Président Macky Sall, si les données restaient en l’état».

Très en colère, les partisans de Niasse expriment de vive voix «leur désapprobation, sans équivoque, par rapport aux résultats de ces investitures qui ne répondent pas aux principes d’équité et de transparence». Poussant le bouchon, ils condamnent, «avec la plus grande énergie, la décision inique» qui a entouré cette procédure, qui s’est effectuée sans concertation, au moment du dépôt des listes. Parce qu’«il est difficilement compréhensible» qu’un candidat, unanimement désigné par l’ensemble des composantes de Benno bokk yakaar, comme par exemple à Malem Hodar, en la personne du député sortant, Cheikh Ndiaye, soit remplacé au dernier moment par un candidat d’un autre parti. Une décision «qui n’a fait l’objet d’aucune consultation». Et ce n’est pas le seul cas, dénonce le Comité électoral national. Le communique souligne que «le Comité électoral national sait bien que le Secrétaire général de l’AFP, le Président Moustapha Niasse, ne saurait se satisfaire d’un traitement dont il bénéficierait, si celui-ci n’est pas applicable à son parti, l’Alliance des Forces de Progrès».

Le texte poursuit qu’il ressort de cette analyse que «rien ni personne ne peut faire perdre à l’Afp son identité». Mieux, sous l’éclairage des considérations contenues dans la présente déclaration, Niasse et compagnie réaffirment leur volonté de poursuivre lesidéaux qui sont à l’origine de sa création et de son fonctionnement, au service du Séné- gal, de la «paix et de l’unité nationale». Ces membres de l’Afp qui estiment que les principes intangibles de respect mutuel, entre partenaires, restent sacrés, indiquent que les instances compétentes poursuivront la réflexion engagée à partir de ce jour, pour gérer cette situation avec la «rigueur» qui caractérise le Parti.

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