Dix-sept ans après avoir fondé Facebook dans son dortoir à Harvard (a-t-il rappelé), et en avoir fait « l’un des produits les plus utilisés dans l’histoire du monde » (s’est-il flatté), il entend projeter sa création dans une nouvelle ère, celle de la réalité augmentée. Ce sera un univers radieux, où les individus s’exprimeront « de manière complètement joyeuse et immersive », fait-il miroiter. Il s’appellera le « métavers », une expression qui a l’air de le réjouir, bien qu’elle ait été conçue par l’auteur de techno-thrillers Neal Stephenson pour un roman dystopique (Snow Crash, paru en 1992).
Le changement ne se limite pas tout simplement au nom mais va au-delà de sa juste expression .En grec, “Meta veut dire” Assailli dans le monde réel, Mark Zuckerberg aimerait manifestement tourner la page.
Il s’agira de l’appellation de la structure qui recouvrera toutes les activités de la firme, qu’il s’agisse des réseaux sociaux — comme Facebook ou Instagram –, de WhatsApp.
Selon lui , le métavers représente l’avenir de l’Internet, après les ordinateurs et les téléphones portables, auquel le public aura accès pour interagir, travailler ou se divertir via les technologies (lunettes de réalité augmentée, casques de réalité virtuelle, etc.).Un concept futuriste , fumeux pour certains qui engloberait réseaux sociaux, outils de communication et technologies de réalité virtuelle et augmentée pour que chacun puisse évoluer dans un monde numérique parallèle sous la forme d’avatar. Un univers numérique qui combinerait réel et virtuel pour proposer un “Internet incarné” , créer”des millions de nouveaux emplois”… et générer des milliards de bénéfices. C’est pour illustrer cette vision ambitieuse que le groupe a choisi un logo en forme de boucle 3D .
Ces dernières années, le cofondateur du réseau social Facebook est conscient que sa société a fait face à de nombreuses difficultés. Dans sa présentation d’une heure et demie à Méta-univers, il rappelle que « Nous avons beaucoup appris en nous confrontant à des problèmes ». Désormais, il juge qu’il est temps de tirer des leçons de ces erreurs afin de « construire le prochain chapitre ». Ce projet, l’administration de Méta y croit fermement comme étant l’avenir d’Internet.