Ramadan et santé – Les bonnes vertus. Ce qu’il ne faut pas faire

Le Prophète (Paix et salut sur lui) a dit : «Jeûnez, vous serez en bonne santé».Hormis son caractère religieux et de dévotion pour Le Tout Puissant, le jeûne est excellent pour la santé, et ceci est connu depuis plusieurs siècles. Un jeûne convenablement respectée recèle autant de vertus pour l’esprit, que pour le corps.

(Par actunet.sn)

Le jeûne n’a aucune incidence sur la santé à condition bien sûr de respecter quelques règles de base. Et la règle principale est que le jeûneur doit se nourrir correctement lors de la rupture du jeûne. Le fait de ne pas se nourrir toute une journée ne pourrait pas à priori occasionner de danger sur la santé. On sait tous que le jeûne permet au fervent musulman de suivre l’une des recommandations divines en testant son endurance, sa volonté et en fortifiant sa foi, mais il est également reconnu pour posséder des vertus médicinales, quasi thérapeutiques. Il y a plusieurs siècles le jeûne était utilisé à des fins thérapeutiques, elle a été progressivement remplacée par la médecine moderne. Jeûner durant le mois de ramadan consiste tout simplement à se priver de nourriture, une journée du lever jusqu’au coucher du soleil. Le soir, la rupture du jeûne possède un caractère social fort. Elle permet à la famille de se réunir dans la joie et la bonne humeur à la vue de tous les mets succulents. La rupture du jeun est aussi l’occasion pour les musulmans de s’inviter entre eux le soir pour manger ensemble. Lors de a rupture le jeuneur est prié de boire beaucoup d’eau. Eh oui la réhydratation joue un rôle très important lors du jeûne. La somnolence et la fatigue durant la journée du jeûneur est normale. L’élément central dans le jeûne est la gestion du sucre. Le sucre que l’on mange est censé être stocké par le foie et être libéré au besoin. Et quand les stocks sont réduit organisme a tendance à faire ce que l’on appelle communément une hypoglycémie. Or l’organe « noble » qui se trouve être le cerveau ne vit que de sucre. Autant les autres cellules peuvent se nourrir de lipides ou les protides pour faire de l’énergie autant le cerveau n’utilise que le sucre comme énergie et de façon passive et non active. Donc des l’instant que la production de sucre baisse un peu cela retentit sur la productivité intellectuelle, sur la vigilance, sur l’humeur etc. Mais un individu normal va avoir les mécanismes d’adaptation, les premiers jours il aura quelques problèmes mais après un ou deux jour il s’adapte.

Trois questions au Professeur Abdoulaye Lèye, endocrinologue

«Quand on est malade on ne jeûne pas»

Professeur Abdoulaye Lèye répond à nos questions qui concernent le jeûne du ramadan et la santé. Il est spécialiste en médecine interne et en endocrinologie métabolisme et nutrition. Le professeur est aussi enseignant à a faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Le jeune du ramadan peut-il avoir des effets néfastes sur la santé ?

De façon générale quand on est en bonne santé le ramadan ne peut pas avoir d’effets néfastes sur la santé. Cela ne peut avoir que des effets bénéfiques sur le renouvellement des stocks, de détoxification, de repos des organes, de remise en train de la chronobiologie. Maintenant si on a une pathologie donnée il peut y avoir des effets néfastes sur la santé et heureusement que ceci est prévu dans le Coran : quand on est malade on ne jeune pas parce que justement il y a ces effets néfastes bien connu par le Créateur. En pratique il existe plusieurs situations ou le médecin est mis à contribution pour conseiller par ce qu’il y a des situations où on va avertir l’individu que jeuner va lui amener des complications pour d’autres on l’aide à peser le pour et le contre. Nous juste ce qui nous guide dans les conseils qu’on donne c’est qu’au décours de ce ramadan est ce qu’il y a un effet délétère sur l’état du sujet est ce que cela peut entrainer des effets graves sur son pronostic vital. Au-delà de tout cela il y a la notion de tolérance. Par exemple le patient qui jeune même si médicalement on ne trouve aucune raison pour lui déconseiller ce jeune alors qu’en jeunant il fait des syncopes ou de crises douloureuses c’est qu’effectivement il ne supporte pas pour d’autres qu’on a donné comme conseil médical de ne pas jeuner et qui jeune et semble e supporter par ce que les effets ne sont pas douloureux mais les dégâts sont silencieux. Pour vous dire qu’i y a un dialogue singulier qui doit s’installer entre le médecin et e patient qui consulte pour arriver à un consensus pour dire s’il est préférable de jeuner ou de ne pas jeuner.

Quels sont les patients à qui on interdit formellement le jeûne ?

Il y a diffèrent type de pathologie il y a la pathologie gastrique qui est la plus fréquente l’ulcère la notion de faim douloureuse quand on a faim les éléments acides s’accumulent ce qui creuse l’estomac et le sujet à mal et cela peut conduire à une hémorragie. Mais l’ulcère nécessite un diagnostic endoscopique il y a la notion de douleurs mais i faut avoir fait a fibroscopie pour être sur qu’i y a ulcère. Il ya aussi certaines pathologies qui nécessitent un traitement très lourd comme certain rhumatisme inflammatoire ou certain type de traitement de l’asthme ou on est obligé de prendre des médicaments deux à trois fois par jour et que ces médicaments-là ne peuvent supporter la faim on est obligé de déconseiller aux patient de jeuner. I y a aussi certaines situations aigues qu’i peuvent interdire e jeune pour quelques temps par exemple si on fait un palu et qu’on vomi. Il y a aussi les pathologies chronique comme c’est le cas de l’hypertendu ou du sujet diabétique, du rhumatisant du sujets obese ou qui ont des problèmes de lipides ou qui doivent bénéficier d’un suivi avec un régime à la base ce qui exclut un jeune prolongé durant e ramadan. C’est pour cela que pour chaque patient- et ce n’est pas la pathologie qui contre indique mais c’est à pathologie chez ‘individu présenté sous certaines formes avec existence de complications ou non l’existence d’un traitement lourd ou pas- on donne e conseille de jeuner ou de ne pas jeuner. C’est pour cela qu’on ne peut pas dire tous les diabétiques ne doivent pas jeuner c’est au cas par cas.

Quels conseils pouvez-vous donner aux jeûneurs pour les habitudes alimentaires en période de jeûne ?

Le premier conseil c’est de ne pas essayer de rattraper, quand on jeune c’est qu’il y a forcément des repas qui vont « sautés » mais si on veut rattraper le temps perdu entre 19h 30 et le lendemain 06 h il y aura forcément des problèmes. Et il y en a qui finissent par ingurgiter plus que ce qu’il mange même en dehors du ramadan. Le conseil de se limiter et de prendre 2 repas. On doit aussi faire attention à ce qu’on mange parce qu’en période de ramadan on mange plus gras plus sucré et plus salé et cela peut être tout à fait délétère au plan de la digestion à cause de l’heure à laquelle on prend cela. Donc l’idéal c’est de respecter le rythme qu’on avait en termes de repas, bref il faut manger équilibré.