Le tribunal de Mbour a été le théâtre d’une scène insolite, lors de l’audience opposant A. Diop, la quarantaine révolue, à sa mère. Pêcheur de profession, il est accusé de violences répétées envers sa daronne. Y. Sarr décrit son fils comme une source permanente de terreur au sein du foyer.
« Chaque fois qu’il boit, il sème le chaos à la maison. Je fais tout pour lui, mais il ne manque jamais de nous violenter et de nous menacer », a confié la mère visiblement éprouvée, à la barre du tribunal d’instance de Mbour.
Dans un récit empreint de détresse, Y. Sarr a supplié le juge de maintenir son fils en détention. « Gardez-le jusqu’à la fin du mois », a-t-elle insisté, redoutant un nouveau cycle de violence en cas de libération.
Interrogée par le juge sur une éventuelle demande de dommages et intérêts, la mère a répondu sans détour : « Même s’il doit me payer des dommages, il n’en aura pas les moyens. C’est moi qui subviens à ses besoins. Je vous demande juste de le garder en prison jusqu’à la fin du mois », insiste Y. Sarr.
Face à ces déclarations, A. Diop, le visage menaçant, a lancé en wolof à sa mère : » Yaye boye, est-ce que yangui comprendre li ngay wakh ? » (Maman, comprends-tu le sens de tes paroles ?).
Sans se laisser intimider, Y. Sarr a maintenu sa position : « Si vous le laissez sortir, il va encore nous donner du fil à retordre. Je suis malade, tout comme les autres membres de la famille. Nous n’avons pas la force de lui faire face. »
Le procureur de la République a requis l’application de la loi. Le verdict est attendu le 8 janvier prochain.
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