Au Bénin, le maintien des filles à l’école reste un défi. Beaucoup quittent l’école parce que les parents n’ont pas les moyens. Le gouvernement qui compte dans son programme d’actions poursuivre la transformation structurelle de l’économie à travers la promotion d’une éducation de qualité, a décidé de lutter contre cette déscolarisation de même que la non scolarisation des filles. Mardi 13 décembre dernier, il a lancé via le ministère des Affaires sociales, une opération destinée à aider 30.000 filles scolarisées issues de familles en situation difficile.
« 450 francs Cfa à chaque fille du primaire et 600 francs Cfa pour celles du secondaire »
L’objectif est de les maintenir à l’école en leur transférant quotidiennement de l’argent. « Il s’agira de transférer la somme de 450 francs Cfa à chaque fille du primaire concernée et 600 francs Cfa pour les filles du secondaire par jour, sur 3 ans, soit un budget précis d’environ 9.355.550.000 Fcfa » a déclaré la ministre des Affaires sociales Véronique Tognifodé, lors du lancement de l’opération. Ce montant sera débloqué via le projet d’Autonomisation des femmes et Dividende Démographique au Sahel (Swedd) soutenu par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFRA) et la Banque mondiale.
« Pour infléchir les facteurs qui plombent l’autonomisation des femmes »
La ministre des Affaires sociales pense que cet investissement vise à accélérer la croissance économique et la transition démographique à travers l’augmentation du taux de rétention scolaire des filles. « Une rétention qui est assimilable à une autoroute balisée pour infléchir nombre de facteurs qui plombent l’autonomisation des femmes » a-t-elle poursuivi. Selon les statistiques de l’Unicef, la scolarisation des filles s’est améliorée en 2021, avec un taux brut de 107, 4% contre 106, 44% l’année précédente. En 2020, l’école restait inaccessible à 43% des filles issues des ménages pauvres, selon l’Unicef.