VIDÉO. Au micro de France Inter, l’ancien maire socialiste de Paris a annoncé son soutien au leader d’En marche ! afin de faire barrage au Front national.
Emmanuel Macron peut compter sur un nouveau soutien de poids. Sur France Inter, Bertrand Delanoë, ancien maire PS de Paris, a annoncé mercredi 8 mars qu’il soutiendrait Emmanuel Macron à la présidentielle, à la fois par conviction politique et pour faire barrage au Front national.
#Le79Inter @BertrandDelanoe annonce son soutien à @EmmanuelMacron : “Il faut donner de la force au cddt qui pourra battre Marine Le Pen”
« Le candidat qui se rapproche le plus de mes convictions de socialiste, réformiste, européen, réaliste, c’est Emmanuel Macron », a déclaré Bertrand Delanoë au micro de France Inter, ajoutant qu’il fallait « donner le maximum de force au premier tour au candidat qui peut battre Mme Le Pen »
« Je n’appartiens pas à En marche !, je n’appartiens pas à l’équipe d’Emmanuel Macron, je l’aiderai dans la liberté », a précisé Bertrand Delanoë, qui s’est fermement défendu de briguer un poste par ce ralliement au candidat.
Bertrand Delanoë prend ainsi ses distances avec l’actuelle maire de Paris Anne Hidalgo, « une femme libre », juge-t-il, qui, elle, soutient le candidat PS Benoît Hamon et dont l’inimitié à l’égard d’Emmanuel Macron est notoire. « Ce n’est pas un candidat de gauche », a-t-elle encore affirmé mardi, jugeant son programme « très proche de celui de François Fillon sur beaucoup d’aspects ».
La joie de Macron
Emmanuel Macron s’est dit « très satisfait » de ce ralliement, estimant que l’ancien maire PS de Paris « a pleinement sa place chez les progressistes ». « Je suis très honoré que Bertrand Delanoë, pour lequel j’ai beaucoup d’estime, à la fois pour ce qu’il a fait en tant qu’élu et pour les positions qu’il a constamment prises, se soit exprimé dans les termes qu’il a employés ce matin », a déclaré l’ancien ministre de l’Économie, interrogé en marge de sa prise de parole devant l’Association des départements de France.
Il a également souligné que le ténor socialiste s’était exprimé avec « la gravité qui correspond à la situation que vit notre pays ». « Compte tenu des positions qu’il a constamment défendues, je pense qu’il a pleinement sa place chez les progressistes, j’en suis très satisfait », a-t-il ajouté.
Rassembler
Interrogé sur ce ralliement qui vient après d’autres et pourrait en préfigurer de nouveaux, Emmanuel Macron avait assuré plus tôt dans la matinée sur le plateau de France 2 qu’il fallait « beaucoup de pragmatisme là aussi ». « La démarche qui a été la mienne depuis le début a été de rassembler les progressistes de gauche, du centre et de droite et de la société civile. C’est ce que nous sommes en train de réussir », s’est-il félicité.
Pour lui, « dans cette élection, aucun candidat ne peut prétendre gouverner, présider avec un parti unique, aucun ». « Vous allez avoir des femmes et des hommes venant de la social-démocratie française, des femmes et des hommes du centre (…), de l’écologie (…), de la droite modérée », a-t-il énuméré.
Hamon, un programme « dangereux »
« Je ne dirai jamais de mal de la personne de Benoît Hamon. Je suis ami avec lui depuis bien plus longtemps que je ne connais Emmanuel Macron », a assuré de son côté Bertrand Delanoë. Il a cependant qualifié le programme du candidat PS de « dangereux parce qu’il ne rassemble pas la gauche et parce qu’il est philosophiquement, dans le rapport au travail, dans le rapport à l’Europe […], pas en mesure de produire du progrès social »
« L’avantage du programme d’Emmanuel Macron, c’est qu’il est sérieux et crédible sur le plan économique, et donc il rend possible des progrès sociaux […], que ce soit sur la protection des chômeurs, sur les minima sociaux, sur la protection des plus faibles », a assuré l’ancien édile.
De nombreuses réactions
Un soutien qui a immédiatement fait réagir la porte-parole de Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, au micro de RTL : « C’est une trahison par rapport au vote massif des électeurs de la primaire », a dénoncé la députée de Moselle, qui a également rappelé que les « 60 % d’électeurs à Paris ont voté pour Benoît Hamon, ville dont Bertrand Delanoë a été maire et où Anne Hidalgo, la maire, soutient ardemment Benoît Hamon ». Le soutien de l’ancien maire de la capitale a également fait réagir Florian Philippot (FN) et l’écologiste Julien Bayou.
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