18ÈME ÉDITION DE LA FIARA DE DAKAR «La pomme est un fruit qui peut être cultivé au Sénégal»

Le Sénégal se met au micro-jardinage pour résorber son gap en fruits et légumes. Madame Mame Penda Diouf dite «Mama Africa», s’attèle à ce projet depuis des années maintenant. Après de longues années d’études et de recherches, elle en conclut qu’il est aujourd’hui possible de greffer la culture de la pomme dans le micro jardinage au Sénégal.

La soixantaine presque at- teinte, la mine toujours radieuse, Mama Africa s’est invitée à cette 18ème édi- tion de la Foire internationale de l’Agriculture (Fiara) de Da- kar. Elle en a profité pour pré- senter sa nouvelle expérience et innovation en exposant un arbre qui jusqu’à là était pensé impossible au Sénégal : le pom- mier, un arbre du genre bota- nique Malus et de la famille des Rosacées. Ce résultat est, selon elle, le fruit d’une longue étude à l’étranger sur le pommier, mais aussi, d’un défi lancé à ses collaborateurs étrangers qui ne l’avaient pas crue. «En effet en 2008, lors de la Journée mondiale de l’alimen- tation en Italie, j’avais émis le souhait de cultiver au Sénégal le laurier, la mélisse et le pom- mier». Depuis ce temps, malgré les obstacles endurés par cette lionne du micro jardinage, son rêve est devenu une réalité à la Fiara-ci. En en croire aux visiteurs, «le pommier était perçu comme un arbre qui ne pouvait pas vivre dans des milieux tropicaux. Cela est une bonne chose et ça montre que rien n’est impossible, il faut juste y croire.». Pour atteindre la sécurité alimentaire, Mama Africa pense que la voie c’est «le micro-jardinage, qui permet d’avoir une alimentation saine, riche, variée, diversifiée et équi- librée. En plus, il permet de lutter contre la pauvreté et le chômage», confirme t-elle. Dans un contexte de la protection de l’environnement qui est d’ail- leurs le thème de ce 57ème an- niversaire de l’accession à l’in- dépendance du Sénégal, le micro jardinage permet de promouvoir la protection de l’environnement. «Pour mes arbres j’utilise des matériaux de récupération tels que les pneus, les bidons en plastique, entre autres, et les plaques d’arachide servant de support», dixit. Cela, pour mieux faciliter l’élimination des dé- chets.».