08 Mars Journée internationale de la Femme – Ces surfemmes du Sénégal

            Par leur action, leur personnalité et leur dynamisme, elles donnent raison à Victor Hugo qui  donne viatique : «  quand tout le monde se fait petit, femmes, vous restez grandes » ! Et dans l’accomplissement de missions comme dans les actes qu’elles posent, elles sont grandes et restent grandes. Plus que des femmes, elles sont des surfemmes

Aminata Touré

             Elle jouit d’une personnalité indiscutable. Sa loyauté est naturelle. Sa force de discernement fait  d’elle une lucide femme politique qui force le respect par son attachement aux principes et aux valeurs. Elle est elle ! Aminata Touré ! Et en tout, elle « accélère la cadence », paradigme d’action devenu un référentiel de gouvernance soigneuse. Son œuvre au Ministère de la Justice puis à la Primature sont symptomatiques d’un dynamisme et d’une autorité atavique. Elle ne badine pas les normes et son parcours professionnel et politique ont fait germé en elle une vision d’avant-garde. Sa personnalité est telle que dans les foyers et les intimités, de nombreux Sénégalais souhaitent la voir au Perchoir du Parlement pour mettre les députés absentéistes et somnambules dans les rangs. Elle ne se donne paradoxalement aucun agenda. Le triomphe de l’esprit république, la promotion du bien commun et le respect de l’intérêt général sont les raison de son engagement. Elle est crédible. Aucun passé sinueux n’entrave cette crédibilité. C’est naturellement qu’elle incarne le renouvellement  du personnel dirigeant que Kaolack accueille à l’applaudimètre aux dépens

Eva Marie Coll Seck

            La Santé est son expertise. Sur le plan international, elle a illustré le génie féminin sénégalais. Ministre emblématique, elle a été primée, à Dubaï,  Meilleure Ministre de la Santé devant plus 40 Chefs d’Etat. Non Meilleure Ministre de la Santé du Sénégal, ni de l’Afrique, mais du monde pour les prouesses qu’elle a réalisées d’abord avec le virus Ebola, ensuite dans le cadre des redoutables maladies infectieuses.  Une polémique vite politisée sur  la Radiothérapie a été alimentée. Mais elle  n’a pas  rompu et œuvre en virtuose à relever le défi. Une de ses proches Seynabou Thiam Cassé la définit comme « une femme d’action qui fait de l’humanisme son code de conduite ».  Elle a fondé le Collectif en Mouvement pour l’Equité, les Valeurs et l’Action, (COMEVA) et agit loin des caméras. Connaissant la valeur de la vie,  elle sait apaiser les tensions, calmer les esprits et éteindre les chagrins. Elle a failli, dit-on, être Premier Ministre. Certes elle n’a guère le goût du risque.  Mais elle est optimiste. Par son œuvre et son action, elle a révolutionné, depuis l’ONUSIDA, le génie féminin et le confirme au Ministère de la Santé.

Thérèse Faye Diouf

               Elle est étonnamment tenace, constante, loyale et engagée. Malgré sa jeunesse, elle est membre fondateur de l’APR. Elle est surtout, au Sénégal, la plus jeune Maire. Quand elle dirigeait les étudiants de l’APR, sa combativité fut une épopée. Elle impressionnait. D’ailleurs, elle empêchait au Ministre de la Justice d’alors, Cheikh Tidiane Sy, de dormir. Celui-ci,  paniqué, finit par l’accuser, en mars 2011, de fomenter un coup d’Etat, accusation grossière qui desservit ce Garde des Sceaux. Pour le triomphe de Macky elle a subi tous les supplices. Aujourd’hui, avec l’Agence nationale de la Case des Tout-petits, elle parachève des partenariats internationaux et met en œuvre d’immenses chantiers. Elle est si déterminée dans son engagement que Macky, devant la folie d’un groupe de jeunes instrumentalisés,  lui a renouvelé, devant ses pairs,  toute sa confiance pour tenir encore la COJER jusqu’après les Législatives qu’elle prépare avec un esprit de gagneur. A Diarère où elle est Maire, il se dit qu’elle n’a pas besoin de tenir campagne. Ses réalisations et ses chantiers suffisent pour un triomphe local.

Aminata Mbengue Ndiaye

             Elle a surpris tout le Sénégal et a démenti par l’action les Cassandre qui prédisaient qu’elle ne pourrait pas commodément tenir le Département de l’Elevage, étant une femme. Et non seulement elle est la première femme, en Afrique, à être responsabilisée à la tête du difficile Ministère de l’Elevage, mais elle a tenu aisément et avec un esprit d’innovation impressionnant, elle a mis  ce secteur dans l’orbite de la productivité. Elle a bien pris en main le cheptel avec un dynamisme sans faille et ovationné. Dans le domaine de la politique ministérielle de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye recrute, promeut l’embauche bovine, enrôle  la volaille et l’apiculture dans la productivité et œuvre à l’amélioration de la production animale. Elle réussit ce que les hommes qui l’ont précédé à l’Elevage n’ont point réussi. Les ressources allouées à son Ministère ont une augmentation de plus de 7 milliards en valeur ajoutée et près de 50% en valeur relative. Elle n’est pas  bavarde sur la crise que vit son parti, le PS. Elle est sur le terrain et les éleveurs la louent.